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YANKEE1, subst. et adj.
A. − HIST., subst., souvent péj. Colon du Nord-Est du futur territoire des États-Unis; habitant de la Nouvelle-Angleterre. Chateaubriand (...) s'embarqua à Saint-Malo pour Baltimore (...) Il en avait fini avec les Yankees et les Canadiens en huit mois (A. France, Génie lat., 1909, p. 261).
P. ext. [Pendant la guerre de Sécession] Sobriquet donné aux Nordistes (Dict. xxes.).
B. −
1. Subst. [P. oppos. aux habitants des autres pays du continent américain] Américain(e) des États-Unis. Ce qui fait réussir l'Américain, ce qui constitue son type,... c'est la valeur morale, l'énergie personnelle, l'énergie agissante. Le mépris si profond que le Grec avait pour le Barbare, le Yankee l'a pour le travailleur étranger qui ne fait point d'effort pour devenir vraiment américain (Sorel, Réflex. violence, 1908, p. 359).
En partic. Américain(e) de souche anglo-saxonne. On a cru remarquer le changement que quelques générations auraient réussi à accomplir sous l'influence du climat des États-Unis du Nord-Est dans le tempérament de l'Anglo-Saxon devenu le Yankee (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p. 280).
2. Adj. Relatif, propre aux Américains des États-Unis. Accent, société yankee; capitaux, mœurs yankees. Et pourquoi tous ces discours avant l'exposé du morceau. À moins d'être familiarisé avec la langue yankee, l'amateur de jazz ne les assimile pas (Le Figaro, 19-20 janv. 1952, p. 9, col. 5).Les rues, les magasins, les cinémas, les tavernes de Londres s'emplissaient de militaires yankees bons garçons et sans façons (De Gaulle, Mém. guerre, 1956, p. 3).
Prononc. et Orth.: [jɑ ̃ki]. Plur. des yankees. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 317: un yanki, plur. des yankis. Étymol. et Hist. 1776 jankee « colon des régions du Nord-Est du futur territoire des États-Unis » (les autres colons sont appelés ici créoles) (Courrier de l'Europe, 16 juillet ds Proschwitz 1962, p. 307); 1776 Yankee défini « sobriquet donné aux Américains » (ibid., 25 oct., ibid.); 1816 yankee « anglais parlé par les Américains » (Simond, Voy. d'un Français en Angleterre, II, 90 ds Bonn., p. 173); 1841 adj. ici « qui a l'esprit des Américains du Nord-Est des États-Unis » p. oppos. à virginien (Michelet, Journal, p. 358). Empr. à l'anglo-amér.Yankee, d'abord sobriquet des colons de la Nouvelle-Angleterre att. dep. 1758 (Americanisms) et qui, empl. par les Anglais au cours de la guerre d'indépendance pour désigner les colons amér. en gén., a désigné tout habitant des États-Unis (1784, ibid.) tout en gardant dans l'usage des habitants du Sud des États-Unis le sens de « Américain du Nord des États-Unis » (1817, ibid.), ce qui explique son emploi au cours de la guerre de Sécession pour désigner les Nordistes (1861, ibid.). Yankee est att. en appos. ou empl. adj. dep. 1772 (Yankee phraseology, ibid.) et comme subst. désignant le parler angl. propre aux Américains dep. 1825 (ibid.). L'orig. du terme est inconnue: empl. comme surnom de pers. dans des attest. dont la plus anc. date de 1683 et où il est question de Hollandais, on a supposé que Yankey, Yankee était issu du néerl. Janke, dimin. de Jan « Jean », mais dès 1775 on lui prêta des orig. indiennes dont aucune n'a pu être établie (v. Americanisms, DAE, NED et Klein Etymol.). Fréq. abs. littér.: 42. Bbg. Becker 1970, p. 295, 326. − Colin Mots exot. 1986, pp. 292-293.