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VIRGINITÉ, subst. fém.
A. − État d'une personne vierge.
1. État d'une personne (homme ou femme), qui n'a jamais eu de relations sexuelles. Garder, perdre sa virginité. Là, dans une chambre de hasard, sur un lit aux gros draps de calicot rude, je perdis ma virginité entre les bras de cette fille dans les yeux de laquelle l'idée de mon innocence physique allumait un si bestial éclat qu'elle me fit peur (Bourget, Disciple, 1889, p. 93).
P. méton. Cette personne elle-même. Hubertine l'examinait fixement. Mais ses craintes tombèrent, devant cette virginité en fleur, ces yeux limpides, ces lèvres pures (Zola, Rêve, 1888, p. 136).
2. RELIG. État d'une personne ayant renoncé à toutes relations sexuelles pour se consacrer à Dieu. Synon. chasteté.Faire vœu de virginité; virginité consacrée. On l'a [le jeune chevalier] le matin [de l'adoubement], revêtu d'une robe de lin ou de soie blanche, symbole de chasteté; on l'a recouvert d'une autre robe, de couleur écarlate, image du sang à verser pour la défense de l'Église; (...); on l'a ceint d'une ceinture blanche, qui signifie la « virginité des reins » (Faral, Vie temps st Louis, 1942, p. 31).
B. − Au fig., littér. Caractère de ce qui est pur, vierge, de ce qui n'a jamais été touché, mélangé, souillé. Les nouvelles mariées apprenaient (...) à garder leur mari par la discrétion et la délicatesse de la toilette, par la propreté, par les soins, par la virginité et la finesse du linge (Goncourt, R. Mauperin, 1864, p. 71).[Ramuntcho] ouvrit sa fenêtre sur le vide encore pâle, sur la virginité de l'aube désolée (Loti, Ramuntcho, 1897, p. 312).
Fam. Se faire, se refaire une virginité. Retrouver une réputation, un honneur perdu, terni. Je vois que vous n'avez pas confiance en moi! (...) Et croyez-vous que je voudrais vous tromper maintenant, avec cette virginité que j'ai à me refaire (Claudel, Ours et lune, 1919, 3, p. 621).J'ai une demande d'un architecte chargé de la décoration d'un hôtel particulier: un magnat du marché noir qui vient de se faire une virginité dans la politique (Aymé, Le Vin de Paris, La Bonne peinture, 1947, p. 175 ds Rob. 1985).
Prononc. et Orth.: [viʀ ʒinite]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 881 « état d'une personne vierge » perdre sa virginitet (Ste Eulalie, 17 ds Henry Chrestomathie, p. 3); 2. fin xvies. fig. « état de ce qui n'a pas été altéré, touché » garder la virginité de sa foy (D'Aubigné, Le Caducée ds Œuvres, éd. E. Réaume et Fr. de Caussade, t. 2, p. 98); 3. 1831 « état moral, pureté d'une personne vierge » faire à qqn une virginité (Hugo, Marion Del., V, 2, p. 303); 1872 refaire une virginité (Littré). Empr. au lat.virginitas, -atis « état d'une personne vierge ». Fréq. abs. littér.: 365. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 598, b) 674; xxes.: a) 551, b) 348. Bbg. Quem. DDL t. 27.