Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
VENTRÉE, subst. fém.
A. −
1. Nourriture qui gave, qui remplit l'estomac, le ventre; repas au cours duquel on mange beaucoup. Coupeau (...) revenait avec Mes-Bottes de Montrouge, où ils s'étaient flanqué une ventrée de soupe à l'anguille (Zola, Assommoir, 1877, p. 695).Cette rumeur de cordialité qui monte d'une table où les bonnes ventrées n'empêchent pas les conversations (Aymé, Jument, 1933, p. 167).
2. Au fig. ou p. métaph., fam. Profusion, débauche. Il y avait là des pauvresses aux poitrines rases et au teint glaiseux, des ramassis de bancroches, des borgnes et des ventrées de galopins morveux qui soufflaient par le nez d'incomparables chandelles et suçaient leurs doigts (Huysmans, Marthe, 1876, p. 128).
B. − [À propos de la femelle d'un animal] Portée. À chaque portée qu'on lui jetait, elle se léchait comme dans sa jeunesse, sans paraître se douter de sa fécondité inépuisable, et retournait aussitôt en prendre une ventrée nouvelle (Zola, Joie de vivre, 1884, p. 1120).
Prononc. et Orth.: [vɑ ̃tʀe]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1176-84 « portée d'une femme » (Gautier d'Arras, Eracle, éd. E. Loeseth, 6346); b) 1567-68 « portée d'une femelle d'animal » (Du Bellay, Ample discours au roy sur le faict de ses quatre estats, 209 ds Œuvres, éd. H. Chamard, t. VI, 1, p. 205); 2. ca 1225 « nourriture qui remplit bien le ventre » (Reclus de Molliens, Carité, éd. van Hamel, X, 8); 3. 2emoit. xiiies. « contenu du ventre, excréments » (De Jouglet ds Rec. gén. de fabliaux, éd. A. de Montaiglon et G. Raynaud, t. IV, p. 121); 4. 1849 fig. « grande profusion, débauche » (Flaub., Corresp., p. 107). Dér. de ventre*; suff. -ée*. Fréq. abs. littér.: 15.