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VANDALE, subst. et adj.
A. − HISTOIRE
1. Subst. masc. plur. [Gén. avec majuscule] Peuple germanique établi entre l'Oder et la Vistule et sur les rives de la mer Baltique, qui, au début du ves., franchit le Rhin et envahit, en les dévastant, la Gaule, l'Espagne et l'Afrique du Nord. Vassy a été brûlée deux fois (...) comme Langres par les Huns en 351 et par les Vandales en 407 (Hugo, Rhin, 1842, p. 33).Saint Augustin, dans Hippone assiégée par les Vandales, mourut évêque et citoyen romain (A. France, Orme, 1897, p. 152).
P. métaph. Charles-Quint, Majesté Catholique, livrait Rome à ses troupes bigarrées, à ses Vandales et à ses Goths (Bainville, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 151).
2. Adj. Qui est relatif, qui appartient à ce peuple. Empire vandale; armées vandales. La civilisation de l'Afrique vandale relève-t-elle encore de l'antiquité, ou déjà du moyen âge? (Marrou, Connaiss. hist., 1954, p. 168).
B. − Adj. et subst.
1. (Personne) qui, délibérément, par plaisir ou par méchanceté, abîme, détruit des œuvres d'art, des choses belles ou utiles. Synon. destructeur, dévastateur.Le boudoir tendu de satin jaune impérial, volé au Palais d'Été par les troupes vandales du maréchal de Palikao, ce Hun (Péladan, Vice supr., 1884, p. 195).Versailles. De stupides vandales ont l'autre nuit, brisé plusieurs vitraux de l'église de Saclay, à coups de pierres (L'Œuvre, 14 mars 1941).
2. (Personne) qui, par stupidité, ignorance ou manque de goût, défigure, endommage un site, un paysage, une œuvre d'art, etc. Synon. barbare.Dans une telle création de la nature, le bûcheron est un vandale. Un arbre est un édifice; une forêt est une cité, et entre toutes les forêts, la forêt de Fontainebleau est un monument (Hugo, Corresp., 1872, p. 341).Ce vandale avait transformé le toit en terrasse, changé la grille, barbouillé la façade en rose vineux (H. Bazin, Lève-toi, 1952, p. 50).V. jaune ex. 6.
Prononc. et Orth.: [vɑ ̃dal]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1280 wandele subst. « pillard, voleur » (Chronique anonyme de Tournai ds Rom. Forsch. t. 25, p. 118); 2. a) 1732 adj. « barbare » (Voltaire, Corresp., I, 14 avr. ds Œuvres compl., t. 33, 1880, p. 253); b) 1733 subst. « homme barbare » (Id., ibid., 20 juin, ibid., p. 354). Tiré de Vandales, peuple des bords de la Baltique qui envahit et ravagea la Gaule, l'Espagne et l'Afrique du Nord au déb. du ves. Fréq. abs. littér.: 66. Bbg. EWFS2, p. 883. − Quem. DDL t. 11.