Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
URINE, subst. fém.
Liquide organique, odorant, transparent, de couleur jaune ambrée qui est sécrété par le rein et éliminé vers l'extérieur en passant par les voies urinaires (uretère, vessie, urètre) et dont la fonction principale est l'élimination des déchets de l'organisme. Synon. pipi (fam.), pisse (vulg.).On doit distinguer deux espèces d'ischurie (...). Dans la première, l'urine séparée par les reins se porte à la vessie, mais elle n'en peut sortir, et c'est ce que nous nommons rétention d'urines: dans l'autre, l'urine ne se filtre pas dans les reins, ou si elle s'y sépare, elle ne peut parvenir à la vessie, qui est vide; et c'est ce que nous appelons suppression d'urines (Geoffroy, Méd. prat., 1800, p. 401).Il éprouvait (...) toutes les peines du monde à liquider... Un vieux rétrécissement l'empoisonnait d'urine, lui barrait la vessie... Je n'en finissais pas de le sonder, de le débarrasser goutte à goutte (Céline, Voyage, 1932, p. 524).
SYNT. Urine animale, humaine; urine de chien, de lapin, de vache; urine âcre, chargée, claire, colorée, épaisse, limpide, normale, pathologique, purulente, résiduelle, sanguinolente, trouble; retenir son urine; constituants de l'urine; émission, filet, incontinence, jet, odeur d'urine; analyse, examen d'urines.
Prononc. et Orth.: [yʀin]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin xives. (Aalma 13.518 ds Roques t. 2, p. 450). Réfection, d'apr. le lat. class. urina « urine », de l'anc. forme orine (1155, Brut, éd. I. Arnold, 8264; 1176, Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 2986 et 5663) très usitée en a. et m. fr. (v. T.-L. et Gdf.), laquelle est issue d'un lat. pop. *aurina, croisement du lat. class. urina « urine » et de aurum « or », propr. « liquide couleur d'or », d'où aussi ital. esp. orina et a. prov. aurina (Levy Prov.). Fréq. abs. littér.: 240. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 403, b) 412; xxes.: a) 183, b) 344.
DÉR. 1.
Urination, subst. fém.,physiol., vieilli. Production de l'urine. Quand on cesse d'insuffler, la pression augmente dans le cardiomètre et cependant l'urination cesse (Cl. Bernard, Notes, 1860, p. 148). [yʀinasjɔ ̃ ]. 1reattest. 1855 (Littré-Robin); de urine, suff. -(a)tion*. Nom donné par le physiologiste Ch. Robin [1821-1885] à la deuxième des fonctions de la vie végétative.
2.
Urineux, -euse, adj.Qui se rapporte à l'urine; qui est de la nature de l'urine. Abcès urineux; fièvre, odeur, saveur urineuse. Ils s'épiaient entre eux comme des bêtes sans confiance, souvent battues. De leur masse montait l'odeur d'entre-jambe urineux comme à l'hôpital (Céline, Voyage, 1932, p. 278).Empoisonnement urineux. ,,Intoxication due à la résorption de l'urine retenue chez les malades atteints de rétrécissement de l'urètre ou d'hypertrophie de la prostate`` (Garnier-Del. 1958). Infiltration urineuse. ,,Phlegmon diffus gangréneux du périnée`` (Garnier-Del. 1958). [yʀinø], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1762. 1resattest. 1611 « qui se rapporte à l'urine » (Cotgr.); 1830 abcès urineux (Encyclop. Méthod. Méd.); de urine, suff. -eux*.