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TÉLÉPHONER, verbe
A. − Empl. trans.
1. Empl. trans. dir.
a) Téléphoner qqc., téléphoner de + inf., téléphoner que + ind. (à qqn).Communiquer, transmettre par le téléphone. Téléphoner un article à un journal, une nouvelle à qqn; téléphoner un renseignement; téléphone-lui de venir. Yvonne! s'écria Simon. Si tu dis un mot de plus, je descends téléphoner au journal que je ne fais pas l'article (Druon, Gdes fam., t. 1, 1948, p. 68):
− Trois heures! annonça le père Soupe (...); je vais aller faire mes petits besoins. Abasourdi un instant, Lahrier leva le nez et dit: − Voilà une heureuse nouvelle, d'un prodigieux intérêt! Oui, palpitant, en vérité. Vous devriez le téléphoner à toutes les cours étrangères. Courteline, Ronds-de-cuir, 1893, p. 64.
Part. passé en empl. adj. Télégramme téléphoné; informations téléphonées. Il n'y avait qu'un message téléphoné de MmeCurie et une longue lettre d'Anatole France (Giraudoux, Bella, 1926, p. 172).J'envoyais chaque jour un compte-rendu téléphoné au ministre sur les événements de la veille (Joffre, Mém., t. 1, 1931, p. 293).
Empl. pronom. réciproque. Se communiquer quelque chose par téléphone. Se téléphoner les résultats d'un examen. (Dict. xxes.).
b) Au fig., JEUX, SPORTS. Laisser prévoir par une préparation trop évidente ou une exécution trop lente. Téléphoner un coup, une passe. On évitera de téléphoner une prise, c'est-à-dire de la porter lentement et en décomposant, de façon que l'adversaire la prévoie facilement (Comment parlent les sportifsds Vie Lang.1954, p. 376).
Part. passé en empl. adj. Passes courtes et molles, souvent interceptées parce que téléphonées (L'Équipe, 23 juin 1969ds Petiot 1982).
P. ext., fam. Qu'on a laissé prévoir trop visiblement, qui ne produit pas l'effet attendu. Manœuvre électorale téléphonée, calembour téléphoné. (Dict. xxes.).
2. Empl. trans. indir.
a) Téléphoner à qqn.Se mettre en communication téléphonique avec quelqu'un. Synon. donner un coup de téléphone*, de fil* (fam.), donner un coup de grelot* (pop.).Téléphoner à un fournisseur, au médecin; je vous téléphonerai vers midi. Elle a une vie transparente. On peut lui téléphoner presque toute la journée; elle est beaucoup chez elle et, si on veut la voir, elle est toujours libre (Maurois, Climats, 1928, p. 213).
Empl. pronom. réciproque. S'appeler au téléphone, se parler par téléphone. Ils se téléphonent souvent, tous les soirs. (Dict. xxes.).
Téléphoner à/avec/dans/en (+ compl. d'obj. indir. désignant p. méton. une ou plusieurs pers.).Téléphoner à la clinique, à Paris, dans les Vosges, en province. Lorsque K... téléphone au château, ce sont des voix confuses et mêlées, des rires vagues, des appels lointains qu'il perçoit (Camus, Sisyphe, 1942, p. 179).Savez-vous (...) que le département n'a pas de sérum? Je sais. J'ai téléphoné au dépôt (Camus, Peste, 1947, p. 1254).
b) Téléphoner (à qqn) pour qqc., téléphoner (à qqn) pour + inf., téléphoner (à qqn) pour que + subj.Adresser, passer un appel téléphonique. Synon. donner un coup de téléphone*.Téléphoner pour avoir un rendez-vous, pour réserver des places; je lui ai téléphoné pour qu'il vienne. Si tu veux manger seul dans ta chambre, tu le peux également. Et je vais téléphoner à l'atelier culinaire pour qu'on t'envoie ta part (A. France, Pierre bl., 1905, p. 260).Pensez aussi à téléphoner à Geneviève pour le dîner de dimanche (Martin du G., Devenir, 1909, p. 83).Costals téléphone pour se décommander (Montherl., Démon bien, 1937, p. 1280).
B. − Empl. abs. Faire usage du téléphone pour communiquer. Elle déteste téléphoner; téléphoner d'un café, de la poste. Je n'ai pas de téléphone. Donne-moi dix minutes et je sortirai avec toi. Nous irons téléphoner au bistro de la rue Delambre (Duhamel, Combat ombres, 1939, p. 136).Cette fille jadis si réservée qu'elle ne téléphonait jamais la première! (Montherl., Lépreuses, 1939, p. 1517).
REM. 1.
Téléphonade, subst. fém.,fam. Communication téléphonique. Synon. usuel coup de fil*.Téléphonades: Michel de Brunhoff a vu cette nuit une grande fusée blanche s'élever au-dessus de l'hôtel Crillon; Vaucaire est assez inquiet du développement de la bataille de Batignolles, il a reçu un obus dans son balcon (J. Galtier-Boissière, Mon Journ. pendant l'Occupation, 1944, p. 273 ds Quem. DDL t. 12).
2.
Téléphoneur, subst. masc.,iron. Personne qui fait usage du téléphone. Il va falloir leur téléphoner tous les jours. C'est une famille de téléphoneurs (Pagnol, César, 1937, p. 142).
3.
Téléphonite, subst. fém.,fam. Abus de la communication téléphonique. La téléphonite devient un fléau contagieux auquel les Français ont de plus en plus de mal à se soustraire. Peut-être trouvera-t-elle ses limites (...) dans la saturation par encombrement du réseau (Giraud-PamartNouv.1974).
Prononc. et Orth.: [telefɔne], (il) téléphone [-fɔn]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1883 trans. indir. téléphoner à (qqn) de (A. Robida, Le Vingtième Siècle, p. 6 ds Rob. 1985); 1928 pronom. réciproque (Maurois, Climats, p. 64); 2. 1885 absol. « utiliser le téléphone » (A. Daudet, Tartarin Alpes, p. 67); 3. 1893 trans. (Courteline, loc. cit.); 4. 1937 « laisser voir à l'avance, prévenir de » attaques téléphonées (L'Auto, 16 mars ds Petiot 1982); cf. télégraphier au même sens en 1909 (Vie au grand air, 27 mars, ibid.). Dér. de téléphone*; dés. -er. Cf. aussi l'angl. to telephone att. dep. 1878 (NED et NED Suppl.2). Fréq. abs. littér.: 761. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) néant, b) néant; xxes.: a) 289, b) 3 062.
DÉR.
Téléphonage, subst. masc.a) Vieilli. Action de téléphoner; communication téléphonique. Synon. usuel coup de téléphone*.Le téléphonage a duré une demi-heure. Le soir du 4 septembre, à six heures, à Bar-sur-Aube, après des téléphonages avec Paris et Gallieni, Joffre décidait l'offensive générale, la bataille de la Marne (Barrès, Cahiers, t. 11, 1918, p. 325); b) Télécomm. Transmission des télégrammes par téléphone. (Dict. xxes.). [telefɔna:ʒ]. 1reattest. 1912 (Valéry, Corresp. [avec Gide], p. 427); de téléphoner, suff. -age*. − Fréq. abs. littér.: 13.
BBG.Quem. DDL t. 12 (s.v. téléphonage), 30 (id.). − Wüest (J.). Wie weit ist die Wahl der Verbalkonstruktionen semantisch bedingt? Rom. Forsch. 1980, t. 92, no1-2, pp. 59-61.