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TRANQUILLITÉ, subst. fém.
A. − État de ce qui est, demeure tranquille, sans agitation ni turbulences. La pleine liberté d'esprit des passagers répond à la parfaite tranquillité de l'eau (Hugo, Travaill. mer, 1866, p. 194):
Par la tranquillité de l'air obscur, par les apparitions armées dans la nuit des sapins! (...) Par le tourbillon! par le silence! Et par toutes les choses terribles! À la fin, vous qui êtes là, ne reconnaîtrez-vous pas qui je suis? Claudel, Tête d'Or, 1901, p. 244.
B. − Calme qui règne dans un lieu, à un moment particulier; absence de bruit, d'agitation. Les cyprès plantés en ces lieux sont gigantesques. Ça donne au site un jour vert plein de tranquillité (Flaub., Corresp., 1850, p. 252).L'accablement des responsables principaux, incapables (...) de préserver les heures de tranquillité favorables aux desseins créateurs (Perroux, Écon. XXes., 1964, p. 448).
En toute tranquillité. Dans le plus grand calme, sans être dérangé. Coligny (...): Eh bien, de Mouy, tu es satisfait, je l'espère? (...) De Mouy: En tous cas (...) maintenant que nous pouvons habiter Paris en toute tranquillité (Dumas père, Reine Margot, 1847, i, 1ertabl., p. 12).
C. − État d'un individu qui n'éprouve aucune inquiétude morale, qui n'est affecté par aucun souci, qui connaît le repos du corps et de l'esprit. Tranquillité d'esprit, de l'âme; tranquillité des parents; perdre, retrouver la tranquillité; conserver sa tranquillité. [Paul Véronèse] est plus libre que le Titien, mais il est moins fini. Ils ont tous les deux cette tranquillité, ce calme tempérament qui indique les esprits qui se possèdent (Delacroix, Journal, 1857, p. 59).Le calme de Jean Valjean était de ces tranquillités puissantes qui se communiquent (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 656).
Absence de souci d'ordre matériel. Tranquillité matérielle. Il a vu tous ses rêves et toutes ses ambitions menacées, et il s'est mis simplement à jouer le jeu, à rechercher les honneurs sûrs, l'argent et la tranquillité bourgeoise (Brasillach, Corneille, 1938, p. 310).
D. − ADMIN. DE LA POLICE. Tranquillité publique. ,,L'un des objets de la police administrative caractérisé par l'absence de troubles de toute nature et de bruits susceptibles de porter atteinte au repos des habitants`` (Cap. 1936). Ramener, troubler la tranquillité publique.
E. − POL. Situation de paix et d'ordre qui existe dans une société, entre États qui ne sont troublés par aucun conflit militaire, politique, social, etc. Le nombre des hommes qui prétendent au pouvoir ou l'exercent, peut importer beaucoup à la tranquillité d'un état (Bonald, Essai analyt., 1800, p. 75).Il faut se rappeler qu'à l'époque de la Révolution, depuis près d'un siècle, en France et dans le reste de l'Europe, on jouissait d'une sorte de tranquillité qui tendait, il est vrai, au relâchement et à la corruption, mais qui était en même temps la cause et l'effet de mœurs fort douces (Staël, Consid. Révol. fr., t. 1, 1817, p. 262).
Prononc. et Orth.: [tʀ ɑ ̃kilite]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin xiies. (Sermons St Bernard, 154, 30 ds T.-L.). Empr. au lat.tranquillitas « calme (de la mer, du vent) ». Fréq. abs. littér.: 1 618. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2 357, b) 2 635; xxes.: a) 2 509, b) 1 948.