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TORTILLARD, -ARDE, adj. et subst. masc.
I. − Adjectif
A. − SYLVIC. [En parlant d'un arbre] ,,Qui se tord en croissant et devient riche en nœuds`` (Forest. 1946).
Orme tortillard ou tortillart. Variété d'orme, dont les fibres sont contournées. L'Orme tortillard est choisi pour faire les moyeux de voiture (Plantefol, Bot. et biol. végét., t. 1, 1931, p. 205).
P. anal. On la voit ainsi [la femme japonaise] sous des cheveux très noirs et bouffants, d'où s'échappe une petite mèche tortillarde serpentant le long de sa tempe (E. de Goncourt, Mais. artiste, t. 1, 1881, p. 236).
B. − Pop., vieilli. [En parlant d'une pers.] Qui tortille du corps, des hanches. Il a une jambe artificielle (...). Il est assis entre deux béquilles, au-dessus desquelles se remuent et s'agitent, comme dans une danse de Saint-Guy, deux gros poignets ankylosés, donnant à cet être tortillard quelque chose de l'apparence d'un succube (Goncourt, Journal, 1885, p. 447).
Empl. subst. Boiteux. [Il] parvint sur la pointe des pieds jusqu'au pas d'une porte entr'ouverte, derrière laquelle (...) se tenait, jamais vous ne le devineriez! un petit tortillard, vêtu d'une houppelande bleu de ciel à tresses d'argent (Cladel, Ompdrailles, 1879, p. 312).
C. − Au fig., rare. Qui a un caractère tortueux. Le lendemain, je reçus une longue lettre tortillarde [d'Oscar Wilde] (L. Daudet, Entre-deux-guerres, 1915, p. 24).
II. − Subst. masc., fam. Petit chemin de fer secondaire, roulant à vitesse réduite, faisant de nombreux détours et effectuant de nombreux arrêts. Trois heures de tortillard, avec des changements (...) ne me souriaient guère (Vialar, Hte-mort, 1951, p. 84).
En partic. Petit train d'intérêt local sur voie unique et étroite. Quelques tronçons de tortillard, encore plus microscopiques, et d'un emploi tout local, comme la voie de soixante centimètres de Clermont à Dombales, ou le réseau de même module circulant à travers la place de Verdun (Romains, Hommes bonne vol., 1938, p. 31).
Prononc. et Orth.: [tɔ ʀtija:ʀ], fém. [-aʀd]. Au sens bot. tortillard ou tortillart ds Littré, Lar. Lang. fr., Rob. 1985. Étymol. et Hist. I. Adj. A. 1700 agric. (Liger, Nouv. Maison rustique ds Delb. Notes mss: Le bois tortillard ou tortu); 1771 orme tortillard (Encyclop. Œconomique ou Système général, s.v. orme). B. 1821 pop. « qui tortille des hanches » (Ansiaume, Bagne Brest, fo15, ro,445). C. 1881 « qui se tortille » mèche tortillarde (E. de Goncourt, loc. cit.). II. Subst. 1907 « chemin de fer faisant beaucoup de détours » (Lar. pour tous). Dér. de tortiller*; suff. -ard*. Fréq. abs. littér.: 28. Bbg. Darm. 1877, p. 90. − Glaser (K.). Le Sens péjoratif du suff. -ard en fr. Rom. Forsch. 1910, t. 27, p. 971, 978. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 130.