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TINETTE, subst. fém.
A. − Vx. Petit baquet de bois dont le fond est plus large que le haut et qui servait à transporter le beurre salé ou fondu. (Dict. xixeet xxes.).
B. − Récipient généralement en tôle servant au transport des matières fécales, faisant office de fosse d'aisances mobile. Corvée de tinette. On pourra y parvenir en multipliant les water-closet à l'entrée de la mine, et en disposant, dans les galeries, des tinettes mobiles, d'un accès facile, qui seront régulièrement emportées et désinfectées (Macaigne, Précis hyg., 1911, p. 324).
P. métaph. Si les Maurrassiens n'étaient pas des Furieux et si l'on pouvait parler avec eux calmement, je voudrais leur poser la question: existe-t-il la moindre ressemblance entre le « métèque » [Léon Blum] sur lequel, pendant un demi-siècle, l'Action Française a vidé ses tinettes et ce critique français nourri de la pure moelle classique? (Mauriac, Bloc-Notes, 1954, p. 99).
P. méton., gén. au plur. Lieux d'aisances. Et quel joli chœur que celui des vidangeurs au repos, assis en plein jour, à l'ombre des tinettes, comme des bergers sous des pampres (Flaub., Corresp., 1865, p. 33).Les premiers recherchaient surtout le chocolat, qu'ils nous marchandaient longuement dans le cadre peu ragoûtant des tinettes, et qu'ils sortaient du stalag en le dissimulant parmi les accessoires de la pompe à merde (Ambrière, Gdes vac., 1946, p. 318).
Pop., vx. En faire/ne pas en faire une tinette. Synon. fam. en faire/ne pas en faire un plat (v. plat2).(...) Oui, quand passe le marchand de journaux, pourquoi que vous êtes tous à crier: « Moi! moi! »Et pis, qu'est-ce que ça peut bien te faire tout ça! s'écrie le père Blaire. T'es là à en faire une tinette sur les journaux, mais fais donc comme moi: y pense pas! (Barbusse, Feu, 1916, p. 43).
Prononc. et Orth.: [tinεt]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Dernier tiers xiiies. tinete « petite cuve » (L'Oustillement au vilain ds Poèmes sur les biens d'un ménage, éd. V. Nyström, Ib, 230, p. 70); 2. 1639 « tonnelet dont le fond est plus large que haut pour le transport du beurre salé ou fondu » (Ordonnance sur les gabelles, art. 26 ds Havard t. 4); 3. 1751 « beurrier » (Livre-journal de Lazare Duvaux, éd. L. Courajod, t. 2, p. 106); 4. 1832 « baquet servant au transport des matières fécales » (Raymond). Dimin. de tine*; suff. -ette (-et*). Fréq. abs. littér.: 19. Bbg. Chautard Vie étrange Argot 1931, p. 494. − Quem. DDL t. 17.