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TEXTURE, subst. fém.
A. − Disposition et mode d'entrecroisement des fils dans un tissage; état de ce qui est tissé. Synon. tissage, tissure (vieilli).Texture lâche, régulière, serrée. La perméabilité à l'eau, c'est-à-dire la capacité pour un tissu d'absorber et de conserver l'eau, est en rapport avec sa texture (Macaigne, Précis hyg., 1911, p. 174).Les étoffes, en leur somptueuse matière, dans la diversité de leur drapé conforme à la texture de chacune, font jaillir de la toile un saisissant trompe-l'œil (Huyghe, Dialog. avec visible, 1955, p. 98).
B. − P. anal.
1. Disposition et entrelacement des fibres, des éléments constitutifs du tissu organique.
a) [Chez les animaux] Texture fine, délicate; texture des cartilages, des cornes, des organes, de la peau. Le tendon est d'une texture fibreuse comme le muscle: mais ses fibres sont plus serrées (Cuvier, Anat. comp., t. 1, 1805, p. 133).Le derme (...) est constitué par un feutrage de fibres dont la texture est plus serrée du côté de la fleur, plus lâche et plus grossière du côté de la chair (Bérard, Gobilliard, Cuirs et peaux, 1947, p. 26).
b) [Chez les végétaux] Cette écorce est très-légère, d'une texture lâche, fibreuse, flexible, tenace et difficile à réduire en poudre (Kapeler, Caventou, Manuel pharm. et drog., t. 2, 1821, p. 666).
2. Spécialement
a) INDUSTR. ALIM. ,,Qualité physique des aliments liée à leur densité, leur viscosité, leur caractère homogène, leur dureté`` (Clém. Alim. 1978). Texture du beurre. La pâte sèche d'un camembert dit « plâtreux » constitue un défaut de texture (Luq.-Boud.Lait.1981).
b) MÉTALL. Texture du métal. ,,Caractéristique relative à la dimension, la forme, la disposition des grains dans le métal`` (Industries 1986). Si je courbe, les yeux fermés, une tige d'acier et une branche de tilleul, je perçois entre mes deux mains la texture la plus secrète du métal et du bois (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception, 1945, p. 266).
c) PÉDOL. Texture d'un sol. Composition élémentaire d'un sol du point de vue granulométrique. Suivant la proportion des éléments fins et des éléments grossiers, le sol possède des propriétés physiques, perméabilité, cohésion, plasticité, plus ou moins accentuées. On appelle texture du sol l'ensemble des propriétés physiques qui résultent directement de la taille de ses constituants (G. Aubert, J. Boulaine, La Pédol., Paris, P.U.F., 1972, p. 16).
d) PÉTROGR. Texture d'une roche. Disposition des minéraux constituant une roche. Texture compacte, grenue. Roches schisteuses. Roches à texture feuilletée ou lamelleuse, rayées par l'acier (A. Pérès, Pierres et roches, 1896, p. 19).Lorsque (...) le métamorphisme a agi sur la roche, elle acquiert une texture cristalline et marmoréenne (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p. 156).
e) PSYCHOL. EXP. Texture optique. Caractéristique de l'image rétinienne jouant un rôle primordial dans la perception des distances. (Dict. xxes.).
3. Aspect et consistance d'un produit semi-liquide ou pâteux. Texture d'une crème de beauté, d'une pâte. Les lavis, dont la texture fait valoir les transparences de l'encre de chine plus ou moins diluée (Arts et litt., 1935, p. 28-11).
C. − P. métaph. ou au fig.
1. État de ce qui est ourdi, tissé, tramé. La cruauté est partout dans Racine. Elle est, elle fait le tissu même de son œuvre, la texture (Péguy, V.-M., comte Hugo, 1910, p. 777).
2. Arrangement et liaison des parties d'une œuvre ou d'une opération intellectuelle. Texture d'un drame, d'une mélodie. La transition (...) qui, à base rationnelle, marque la texture interne d'un raisonnement (Benda, Fr. byz., 1945, p. 94).V. artiste ex. 18.
Prononc. et Orth.: [tεksty:r]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Ca 1380 texture, texure « action de tisser; liaison de ce qui est tissé » (Roques t. 2, 12368); 2. 1478 tessure « disposition des éléments qui composent un élément organique » (Nicolas Panis, tr. La Grande Chirurgie de Gui de Chauliac, fo24 ds Sigurs, p. 589); 3. 1547 « liaison des différentes parties d'un ouvrage » (Budé, Institution, Foucher, ch. 10 ds Hug.). Empr. au lat.textura « tissu; contexture », dér. de texere « tisser »; on rencontre en a. fr. la forme tisture (ca 1260 « liaison de ce qui est tissé », Etienne Boileau, Livre des Métiers, éd. G.-B. Depping, p. 119) d'apr. le verbe tistre, v. tisser. Fréq. abs. littér.: 68. Bbg. Gohin 1903, p. 348.