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TERRORISER, verbe trans.
A. − HIST. Soumettre au régime de la terreur au moyen des mesures d'exception prises par un pouvoir absolu ou par un gouvernement révolutionnaire. (Dict. xixeet xxes.).
P. ext. Soumettre à un régime de terreur. Chez les Kouyou qui vivent dans le bassin du Congo, le chef confère le titre de membre, dirige les initiations et terrorise ses sujets grâce à son association prétendue mystique avec le léopard (Lowie, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p. 321).
B. − Frapper de terreur, inspirer une très forte crainte. Synon. épouvanter, terrifier.Population terrorisée. Un homme veuf, libre de toutes entraves, que le scandale n'effrayait guère, comment le terroriser, lui faire payer cher ce vilain cadeau d'un enfant de hasard, poussé dans la boue, graine de souteneur et d'assassin? (Zola, Argent, 1891, p. 150).Sous leurs ombrages [d'arbres bi-centenaires] venaient parfois s'étendre des bohémiens qui, ayant cessé d'être nomades, s'étaient fixés dans le pays qu'ils terrorisaient, contaminaient et volaient (Jammes, Mém., 1921, p. 93).
Empl. abs. Les spectacles qui excitent et les expériences atomiques qui terrorisent (Coston, A.B.C. journ., 1952, p. 95).
REM. 1.
Terrorisant, -ante, part. prés. en empl. adj.[En parlant d'une pers., d'une chose concr. ou abstr.] Qui terrorise, qui frappe de crainte et de terreur. Synon. effrayant, terrifiant.Emphase terrorisante. La terrorisante apparition du mal qui dans les mystères d'Éleusis était donnée dans sa forme pure, et était vraiment révélée, répond au temps noir de certaines tragédies antiques que tout vrai théâtre doit retrouver (Artaud, Théâtre et son double, 1938, p. 37).
2.
Terrorisation, subst. fém.,hapax. Action de terroriser; résultat de cette action. Comment il arriva que, dans la défaillance de tout: clergé, gouvernement, parlement, groupements de partis, la liberté suffit à l'œuvre de salut, malgré les entreprises de terrorisation, nul ne peut l'ignorer, puisque l'événement est d'hier (Clemenceau, Vers réparation, 1899, p. 291).
3.
Terroriseur, subst. masc.,hapax. Celui qui terrorise. Tous ces forts en gueule, à qui leur grosse venette avait « coupé la chique », rouvrirent vite leur bec, et la foule, à moins d'être sourde, en entendit de belles sur le compte du terroriseur qu'on ne craignait plus (Cladel, Ompdrailles, 1879, p. 258).
Prononc. et Orth.: [tε ʀ ɔ ʀize], [te-]. Barbeau-Rodhe 1930, Warn. 1968, aussi [tε rr-] (par gémination expr.). Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1796 intrans. « (pendant la Révolution) établir le régime de la Terreur » (Le Néologiste fr. d'apr. Th. Ranft ds Z. fr. Spr. Lit. t. 35, p. 146: terroriser était l'ouvrage des Jacobins et de Robespierre); 1823 trans. (Boiste); 2. a) 1866 trans. « frapper de terreur » terroriser les honnêtes gens (Amiel, Journal, p. 500); b) 1899 intrans. « répandre la terreur » (Clemenceau, op. cit., p. 4); 1938 part. prés. adj. (Artaud, loc. cit.). Dér. de terreur* d'apr. l'étymon lat.; suff. -iser*. Fréq. abs. littér.: 155. Bbg. Geffroy (A.). Cf. bbg. terrifier.