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TERRASSEMENT, subst. masc.
I. − [Corresp. à terrasser I]
A. − Ensemble des travaux de fouille, de transport, d'entassement de terre, pratiqués pour modifier le relief d'un terrain, permettre de réaliser ou renforcer certains ouvrages. Outils, engins, matériel de terrassement; entrepreneur de terrassements. Au-dessous de la croûte de terre hérissée de racines coupées, le terrassement a mis à jour des couches de pierres blanches qui étaient étendues dans les ténèbres depuis plus de cent mille ans (Barbusse, Feu, 1916, p. 252).Les Espagnols se contentent de façonner le versant en gradins par travaux de terrassement, sans les étayer par des murs (Meynier, Paysages agraires, 1958, p. 36).V. excavateur ex. de Bourde.
B. − Ensemble des terres déplacées ou mises en place par ces travaux. S'abritant derrière les terrassements de la voie ferrée, ils tiraillèrent jusqu'à l'épuisement complet de leurs munitions (A. France, P. Nozière, 1899, p. 200).On peut obtenir des entreprises des prix unitaires plus intéressants quand il s'agit de grandes quantités de matériaux à mettre en œuvre ou de cubes de terrassement considérables (Thaller, Houille blanche, 1952, p. 27).
II. − Littér. [Corresp. à terrasser II]
A. − [À valeur active] Action de jeter quelqu'un à terre, de vaincre quelqu'un. Wellington acculé à la forêt de Soignes et détruit, c'était le terrassement définitif de l'Angleterre par la France (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 394).Venant s'affala. L'étrangleur (...) prit son élan pour le terrassement final; mais (...) les jambes de Venant se détendirent pour atteindre l'adversaire en plein corps (Guèvremont, Survenant, 1945, p. 225).
B. − [À valeur passive] Fait d'être vaincu, accablé. Dieu qui gouvernez un bien autre désastre Que nos coups d'infortune et nos terrassements (Péguy, Ève, 1913, p. 860).
Prononc. et Orth.: [tε ʀasmɑ ̃], [te-]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. a) 1543 « action de porter de la terre pour fortifier » (Délib. du conseil de Bourg, ap. J. Baux, Mém. hist. sur la ville de Bourg, I, 119 ds Gdf. Compl.: Que l'on envoye tous les jours a la fortification et terrassement porter la terre derrière les murailles); d'où b) 1547 « levée de terre apportée » (J. Martin, trad. Archit. Vitruve, p. 102a), subsiste au sens plus gén. « ensemble des matériaux déplacés et disposés pour des travaux de terrassement » 1823 (P. S. Girard, Troisième Mém. sur les canaux de navigation ds Mém. de l'Ac. royale des sc., t. 8, 1829, p. 203: Ces déblais et ces remblais [pour l'ouverture d'un canal], sont désignés généralement sous le nom de terrassements [en it. ds le texte]); c) 1834 (Boiste: Terrassement, travail des terrassiers); 2. av. 1615 fig. « action de renverser, jeter à terre » (Pasq., Rech., III, 34 ds Gdf. Compl.: terrassement du saint Siege de Rome), répertorié avec cet ex. comme ,,v. lang.`` par Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, DG. Dér. de terrasser*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér.: 42.