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TENTATEUR, -TRICE, subst. et adj.
I.
A. − Subst. masc. [Dans un cont. relig.] Le diable, celui qui tente les hommes, les entraîne au mal. Synon. démon, malin, esprit* du Mal, satan.Les pages de la Genèse qui décrivent le péché du premier couple le rattachent à la manducation d'un fruit qui, présenté à l'homme et à la femme par le tentateur, doit leur donner la connaissance de « l'utile et du nuisible » (Philos, Relig., 1957, p. 32-13).
En appos. avec valeur d'adj. Satan, l'ancien serpent tentateur, est le prince de ce monde, parce que le monde est mauvais et fait des œuvres de péché (Théol. cath.t. 4, 11920, p. 333).
B. − Subst. Celui, celle qui cherche à tenter, à séduire, soit pour inviter au mal, soit pour éveiller les plaisirs des sens. Elle essayait encore de se cramponner à cette image, à demi effacée d'Armand, et qui était en son cœur malgré tout. Mais l'œuvre de séduction continuait, et le moment allait venir peut-être où, brisée, vaincue, affolée, elle s'évanouirait dans les bras de ce tentateur (Ponson du Terr., Rocambole, t. 1, 1859, p. 745).La femme, devenue la grande tentatrice, le piège du diable, a inspiré des désirs et des adorations d'autant plus ardentes et a tenu une bien autre place dans le monde (Lemaitre, Contemp., 1885, p. 159).
En appos. avec valeur d'adj. Esprit tentateur. Parmi ces fruits, nous n'aurions garde d'omettre la pomme qu'Ève tentatrice offrit à Adam (Bérard, Gobilliard, Cuirs et peaux, 1947, p. 5).
II. − Adj. [En parlant d'un inanimé concr. ou abstr.] Qui séduit, éveille le désir. Je revis la comtesse avec sa robe blanche, ses grandes manches gracieuses, et sa séduisante démarche, et son corsage tentateur (Balzac, Peau chagr., 1831, p. 121).Des directeurs de conscience qui, comme Bourdaloue, nous mettent en garde contre les occasions tentatrices, attribuent peut-être trop d'importance aux prétextes et aux alibis de la mauvaise volonté (Jankél., Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 121).
Prononc. et Orth.: [tɑ ̃tatœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Att. ds Ac. dep. 1694 (au fém. dep. 1762). Étymol. et Hist. 1. 1495 relig. temptateur « celui qui cherche à tenter » ici « le démon » (Jean de Vignay, Mir. hist. ds Delb. Notes mss); 1536 empl. adj. diable tentateur (J. Bouchet, Triomphe de la Noble Dame, sign. A IIII vo, ibid.); 2. 1636 « celui qui induit au mal » (Monet); 1805 empl. adj. pièges tentateurs (Delille, Parad. perdu, I ds Littré). Empr. au lat. chrét.temptator « le tentateur », c.-à-d. « le Diable qui entraîne au péché », déjà utilisé en lat. class. au sens « qui attente; séducteur », dér. de temptare (v. tenter). Fréq. abs. littér.: 125.