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TAVERNE, subst. fém.
A. − Vieilli
1. Lieu où l'on vendait du vin au détail, où l'on venait boire pour de l'argent. Taverne mal famée; tenancier de taverne. Ce sont ensuite les vins de toute provenance et de tous crus, livrés par les négociants de vins en gros. Des crieurs de vins, agents responsables devant le prévôt des marchands, crient dans les rues, deux fois par jour, le prix des vins offerts dans les tavernes et, munis d'un broc et d'un hanap, ils en donnent à goûter (Faral, Vie temps st Louis, 1942, p. 76).
2. Lieu où en payant, on pouvait boire et manger. Toute la révolution de la rue parisienne est bien marquée par le passage de la taverne de Lucas à la taverne de Peters. L'un a été, l'autre est la salle à manger des Parisiens (Goncourt, Journal, 1867, p. 320).Ainsi dans chaque cité lointaine, fabuleuse, il savait une taverne, son enseigne, et son plat le meilleur (Adam, Enf. Aust., 1902, p. 57).
Mod., péj., plais. Pilier de taverne; coureur de tavernes. Avec ça toujours ivre et hanteur de tavernes (Morand, Londres, 1933, p. 21).
3. MAR. ,,Chambre où un officier marinier, dans les vaisseaux des xvieet xviies., et le comite, dans les galères, vendait des vivres, des boissons et du tabac aux gens de l'équipage`` (Jal1).
B. − Moderne
1. Café-restaurant de genre plus ou moins rustique dont le décor rappelle les anciennes tavernes. Les mirabelles arrivaient à maturité, les jeunes messines étaient tendres, la cuisine de la grande taverne à la fois simple, substantielle et raffinée (Ambrière, Gdes vac., 1946, p. 14).
2. [Dans certains pays méditerranéens (Grèce, Turquie, etc.)] Restaurant populaire. Cette cuisine [la cuisine internationale] présente (...) l'avantage de ne pas être indigeste, pas plus que celle des petites tavernes, si l'on prend soin d'éviter les plats un peu gras (Grèce, Paris, Hachette, 1967, p. 121 [Les Guides bleus]).
3. Région. (Canada). ,,Débit de boissons réservé aux hommes (opposé à brasserie)`` (Rob. 1985).
Prononc. et Orth.: [tavε ʀn]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1176-81 « lieu où l'on vient boire contre de l'argent » (Chrétien de Troyes, Chevalier de la charrette, éd. M. Roques, 5538), lieu souvent mal famé, cf. 1393 (Ménagier, éd. G. E. Brereton et J. M. Ferrier, I, 3, 87, p. 35, 22: la taverne si est le moustier au Deable); b) 1825 [en réf. aux États-Unis, Baltimore] « lieu où l'on donne à manger contre de l'argent » (Chateaubriand, Voyage en Amérique ds Œuvres romanesques, éd. M. Regard, t. 1, 1969, p. 675); 2. 1672, 20 oct. « soute de navire où l'on conserve les vivres de l'équipage » (Ordonnance ds Jal1; cf. Isambert, Rec. gén. anc. lois fr., t. 19, 1829, no703). Du lat. taberna « échoppe, cabane; boutique, magasin »; [devorsoria] taberna « auberge, hôtellerie, taverne »; 1 b, par l'intermédiaire de l'angl. tavern (1286, NED), lui-même empr. au fr. (FEW t. 18, p. 122b). Fréq. abs. littér.: 295. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 358, b) 444; xxes.: a) 367, b) 489. Bbg. Gerster (W.). Beitr. zur Geschichte einiger Bezeichnungen für Gasthaus, besonders fr. taverne. Vox rom. 1946/47, t. 9, pp. 57-151.