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TAILLIS, subst. masc.
A. − Petit bois ou partie d'un bois ou d'une forêt, composé(e) d'arbres de petit diamètre que l'on coupe périodiquement, et qui croissent à partir des anciennes souches, par des rejets ou drageons. Anton. futaie.Taillis simple, touffu; taillis de charmes, de châtaigniers, de hêtres; éclaircir un taillis; battre le taillis; s'enfoncer dans le taillis. Dans nos terres argilo-marneuses ou siliceuses (...), le bois monte vite, et les coupes sont mûres à l'ordinaire au bout d'un lustre. Au delà de vingt ans, le taillis perd, en ce sens qu'il se gêne, ne s'étoffe plus, occupe la souche sans profit, retarde le renouvellement des brins (Pesquidoux, Livre raison, 1925, p. 1).La bécasse (...) cherche d'abord le terrain, sinon la place, où sa couleur se confondra avec celle du milieu ambiant. C'est ainsi que les taillis de chênes, qui gardent leurs feuilles en hiver, ont souvent ses préférences (Vidron, Chasse, 1945, p. 58).
Loc. verb. fig., vx. Gagner le taillis. Se mettre en lieu sûr. (Dict. xixeet xxes.).
SYLVICULTURE
Jeune taillis. Taillis ,,que l'on coupe tous les 10 ans`` (DG). Moyen taillis. Taillis ,,que l'on coupe entre 10 et vingt-cinq ans`` (DG). Haut taillis. Taillis ,,que l'on coupe entre vingt-cinq et trente ans`` (DG).
Taillis(-)sous(-)futaie ou taillis composé. ,,Bois composé d'un étage supérieur en futaie claire, formée d'arbres de réserve, et d'un étage inférieur en taillis simple, coupé tous les 20 ou 30 ans`` (Fén. 1970). Les variations résultant de l'influence humaine apparaissent également dans la progression de certaines espèces. Du XIIIeau XIXesiècle, les chênes ont été nettement favorisés par le traitement en taillis et en taillis sous futaie et parce qu'il s'agissait d'arbres « fruitiers », au détriment du hêtre et du sapin (Forêt fr., 1955, p. 11).
Taillis sarté. ,,Taillis où sont intercalés des essarts, c'est-à-dire des clairières où les arbres ont été supprimés pour faire place à des cultures`` (Fén. 1970).
Taillis simple. Taillis dont la coupe porte sur la totalité du peuplement sans réserve de baliveaux (d'apr. Agric. 1977).
Empl. adj., vieilli. Bois(-)taillis. Les coupes ordinaires des bois taillis ou de futaies mises en coupes réglées, ne deviennent meubles qu'au fur et à mesure que les arbres sont abattus (Code civil, 1804, art. 521, p. 96).Il y a les bois-taillis, des arbustes qui vous agrippent méchamment la figure au passage, ceux-là sont pleins de soleil, de fraises, de muguet, et aussi de serpents (Colette, Cl. école, 1900, p. 8).
B. − P. anal. Touffe. La rage pousse dans l'amour, à travers l'amour, comme des épines parmi un taillis de fleurs (Roy, Bonheur occas., 1945, p. 203).
Loc. adv. En taillis. En touffe. Sa barbe, qui n'était pas rasée depuis plusieurs jours, poussait en taillis grisonnants sur ses joues caves (Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 114).
C. − Au fig. Multitude, enchevêtrement. Grâce à ce taillis de piques et d'arquebuses [qui le protégeait], le parvis était vide (Hugo, N.-D. Paris, 1832, p. 393).Ce matin-là, cette chapelle, froide et obscure, rutilait, incendiée par des taillis de cierges (Huysmans, En route, t. 1, 1895, p. 104).
REM.
Taille, subst. masc. ou fém.,région. ,,Taillis de 3 à 7 ans`` (Burn. 1970). « Le faisan, ainsi que l'a écrit M. Pierre Salvat, n'aime rien tant que le couvert bas. » Tailles jeunes et ensoleillées, clairières garnies de bruyères ou de fougères (Vidron, Chasse, 1945, p. 32).Au-dessous (de 3 à 7 ans), c'est un jeune taille, au-dessus, un gaulis (Burn.1970).
Prononc. et Orth.: [tɑji], [ta-]. Littré, Barbeau-Rodhe 1930, Warn. 1968, Lar. Lang. fr., Martinet-Walter 1973 [ta-], le dernier à trois sujets près. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1216 tailliz (Tailliar, Rec. d'actes des XIIeet XIIIes., en langue romane wallonne, p. 58); 1256 taillis (Trésor des Chartes du Comté de Rethel, IV, 324, 6 ds Runk., p. 3); 1538 bois taillis (Est., s.v. caeduus). Dér. de tailler*; suff. -is*. Fréq. abs. littér.: 626. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 463, b) 1 373; xxes.: a) 1 123, b) 855.