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SYLVAIN, -AINE, adj. et subst.
I. − Adjectif
A. − BOT., ZOOL. Qui croît, vit dans les forêts. Synon. sylvestre.Espèces sylvaines. Les fauvettes sont de petits oiseaux sylvains préférant les buissons, les jeunes taillis aux grands arbres (Coupin, Animaux de nos pays, 1909, p. 149).
B. − Littéraire
1. [En parlant d'une pers.] Qui vit dans la forêt, qui aime la forêt. Synon. sylvestre.Je vis, assis dans l'herbe au bord d'un sentier désert, une grande fille et un petit gars (...) je m'éloignai sans répondre (...) je marquai la distance du couple sylvain au petit bourgeois que j'étais (A. France, Vie fleur, 1922, p. 329).
2. [En parlant d'un inanimé] Relatif, propre à la forêt. Synon. forestier, sylvestre.M. Lerond ne tenait plus debout. Ses jambes (...) avaient mal enduré (...) le pèlerinage sylvain à Notre-Dame-des-Belles-Feuilles (A. France, Anneau améth., 1899, p. 77).Les rendez-vous avec Dominique étaient de nature sylvaine et les promenades au bois débutaient par une station au Murat (Queneau, Loin Rueil, 1944, p. 169).
II. − Substantif
A. − Subst. masc.
1. MYTH. LAT. Divinité des forêts. Les faunes et les sylvains. Le sylvain avait fermé les yeux; La flûte que, parmi des mouvements de fièvre, Il prenait et quittait, importunait sa lèvre (Hugo, Légende, t. 2, 1859, p. 598).
2. ZOOLOGIE
a) ENTOMOL. ,,Nom vulgaire de plusieurs Papillons des genres Nymphale et Satyre, et celui de petits Coléoptères d'un brun marron, qui vivent sous les écorces des arbres, dans les herbiers, etc.`` (Bouillet 1859).
b) ORNITHOLOGIE
α) ,,Chevalier (...) aux pattes verdâtres, dont trois doigts sont réunis par des membranes`` (Burn. 1970).
β) Subst. masc. plur. ,,Groupe d'oiseaux qui vivent dans les bois, contrairement à ceux qui n'habitent que les champs ou les alentours des rivières`` (Burn. 1970).
B. − Subst., littér. Habitant des forêts; amoureux des forêts. Les chasseurs étant partis pour les opérations de la journée, je restais avec les femmes et les enfants. Je ne quittais plus mes deux sylvaines (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 332).Nous autres, sylvains aux pieds légers, entraînés à battre le pays sans voiture, et regrettant, devant le poulet froid, nos en-cas de pain frais, d'ail et de fromage (Colette, Sido, 1929, p. 93).
Prononc. et Orth.: [silvε ̃], fém. [-εn]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. A. Subst. 1. 1488 silvain « démons, génies des bois chez les latins » (Mer des hist., I, fo35d ds Gdf. Compl.); 1552 sylvain (Ronsard, Les Amours, L, 11 ds Œuvres compl., éd. P. Laumonier, t. 4, p. 53); 2. 1800 « nom de certaines espèces d'oiseaux, de papillons, de coléoptères », ici silvain entomol. (Valm., p. 282); 1819 au plur. « famille d'oiseaux » (Nouv. dict. d'hist. nat., t. 32). B. Adj. 1836 « qui vit, croît, habite, se passe en forêt » scène sylvaine (Chateaubr., Paradis perdu, pp. 233-235); d'où 1848 subst. « habitant des bois » (Id., Mém., t. 1, p. 332). Empr. au lat.Sylvanus ou Silvanus, dieu des forêts, dér. de sylva, silva « la forêt ». Fréq. abs. littér.: 38. Bbg. Quem. DDL t. 12.