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SURVEILLANT, -ANTE, adj. et subst.
I. − Adj., rare. Qui est le fait d'une personne qui surveille. Et toujours les attitudes surveillantes d'Audiberte, sa sévérité de gendarme de la morale, en face de ces deux amoureux à froid (A. Daudet, N. Roumestan, 1881, p. 254).
II. − Substantif
A. −
1. Personne qui surveille. Les avertisseurs d'incendie sont préférables aux surveillants humains. Si l'on remplaçait les gardes-barrière par des appareils automatiques robustes et bien conçus, les accidents se résorberaient presque complètement (David, Cybern., 1965, p. 63).P. métaph. Le commandant se regarde, mais sans complaisance; pour lui, la glace de la cheminée n'est pas une confidente pitoyable; c'est une surveillante hargneuse, prête à blâmer (Morand, Extrav., 1936, p. 10).
2. Vx. Personne qui surveille quelqu'un. Synon. espion.De mon père à coup sûr c'est quelque surveillant, Qui va contre moi faire un rapport malveillant (Hugo, Cromwell, 1827, p. 163).Un surveillant invisible pour moi suivait mes pas, en rendait compte à Paris (Veuillot, Odeurs de Paris, 1866, p. 1).
B. − [Désignant des métiers]
1. Personne ayant des fonctions de garde. Synon. garde2, gardien.Ce règlement lu et relu à toutes occasions par des surveillants, j'allais dire par des gardiens, à moustaches grises d'ex-grenadiers de Magenta (...) fleure bien du prisonnier de Ham (Verlaine, Œuvres compl., t. 4, Mes hôp., 1891, p. 304).
Surveillant de nuit. Personne qui assure une surveillance la nuit. L'ombre mouvante (...) s'éloignait, du pas régulier d'un surveillant de nuit, que rien n'inquiète (Zola, Bête hum., 1890, p. 207).
2. Personne ayant pour fonction de garder des prisonniers, des détenus. Synon. gaffe3(arg.), gardien, maton2(arg.).Premier surveillant à Fleury-Mérogis. Toute évasion y est impossible. Le corridor, qui mène aux secrets et au quartier des femmes, débouche en face du poêle, où gendarmes et surveillants sont toujours groupés (Balzac, Splend. et mis., 1847, p. 554).En compos. Surveillant-chef. Je rencontrais une équipe de forçats mal disposés à se laisser chapitrer par un simple surveillant-chef (J. Carol, Le Bagne, 1903, p. 144).
3. Agent de maîtrise ayant pour fonction de surveiller des travaux, d'exercer des contrôles. Synon. contremaître, contrôleur.Les (...) contremaîtres ou surveillants (porions, sous-gouverneurs, maîtres-ouvriers, chefs de poste) [sont] spécialisés à la surveillance de chantiers (Haton de La Goupillière, Exploitation mines, 1905, p. 368).Des femmes vont et viennent dans la large travée du milieu, des piles de linge sur les bras, des clefs à la main, surveillantes ou « remueuses » (A. Daudet, Nabab, 1877, p. 153).
4. ENSEIGN. Personne chargée de la discipline dans un établissement scolaire en dehors des heures de cours. Synon. fam. pion2, répétiteur.Surveillant d'externat, d'internat. Les élèves avaient imaginé de nouvelles combinaisons très-rusées, de manière à dérouter les surveillants les plus clairvoyants (Champfl., Souffr. profess. Delteil, 1853, p. 226).
Surveillant(e) général(e). Adjoint(e) du censeur. M. Gréard a montré la nécessité d'accroître l'autorité et la situation des proviseurs, des surveillants généraux, d'associer les répétiteurs à l'enseignement, d'élargir le cadre des inspecteurs généraux (R. universitaire, 1899, p. 199 ds Quem. DDL t. 21).La ferme! voilà le Bif. Long, maigre, le nez busqué, les lèvres épaisses, le surveillant général arrivait toujours à l'improviste (Arland, Ordre, 1929, p. 12).
Rem. Depuis 1970, la dénom. officielle est devenue conseiller/-ère d'éducation.
REM. 1.
Surgé, subst. masc.,arg. scol. [Formé des syll. init. de surveillant et de général] Surveillant général. On a rogné les griffes du surveillant général ou « surgé » (...) en faisant de lui un conseiller d'orientation (Beauvais, Le Français kiskose, 1975, p. 175 ds Quem. DDL t. 23).
2.
Surpète, subst. masc.,arg. scol. [Var. du précédent, avec substitution de la syll. finale par jeu de mot] Surveillant général. Il avait déjà subi des sermons du censeur, du proto, du surpète (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 297).
3.
Surve, subst. fém.,arg. des hôpitaux. [Formé par troncation] Surveillante d'hôpital. Il se fraye un passage jusqu'au bureau des surves: Mesdames les surveillantes... beuh!... s'adresser comme ça, aux surves, en vrac, tu sens qu'elles doivent apprécier (Thérame, Hosto-blues, 1974, p. 66 ds Quem. DDL t. 23).
Prononc. et Orth.: [syʀvεjɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1535 subst. « celui qui surveille, évêque » (Kunze, p. 162); 1587 adj. « qui surveille » (P. Crespet, Le Jardin de Plaisir. − 1602. II, 383 ds R. Philol. fr. t. 45, p. 150); spéc. a) 1872 subst. fém. (Luppi: Surveillante. La femme qui inspecte tout ce qui se fait, et ce qui se passe dans l'atelier); b) 1875 subst. masc. (Lar. 19e: Surveillant. Personne spécialement chargée de surveiller des élèves); 1899 surveillant général (R. universitaire, loc. cit.); 1931 p. abrév. sur' gé, cégé (Gottschalk, Französische Schülersprache, p. 20, ibid., t. 23). Part. prés. subst. de surveiller*. Fréq. abs. littér.: 459. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 617, b) 523; xxes.: a) 911, b) 595. Bbg. Richard (W.) 1959, p. 92, 96, 127, 129, 131, 248.