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SUCCULENCE, subst. fém.
A. − [Corresp. à succulent A]
1.
a) Vieilli ou littér. Qualité d'un végétal ou d'un fruit qui contient un suc abondant. C'est en se renonçant que toute vertu se parachève. C'est à la germination que prétend l'extrême succulence du fruit (Gide, Nouv. Nourr., 1935, p. 261).
b) BOT. [Chez les plantes grasses] Rétention d'eau dans les tissus. La succulence (...), l'aspect de rosettes ou de coussinets (...) sont des adaptations à la vie xérophytique [en milieu sec] (Bot., 1960, p. 1296 [Encyclop. de la Pléiade]).
2. Succulence d'une viande. Abondance de jus et d'éléments nutritifs contenus dans une viande et qui s'en exprime à la cuisson et à la mastication. La toilette de veau sert à envelopper les rôtis; elle forme à leur surface une couche protectrice et augmente leur succulence (Lar. mén.1926, p. 1170).J'évitais, malgré mon envie, de sucer les os où s'attache tant de succulence (Arnoux, Zulma, 1960, p. 52).
3. PATHOL. ,,Infiltration œdémateuse de la peau`` (Man.-Man. Méd. 1977).
4. Vieilli ou littér. Abondance ou abus de mets nourrissants, riches en éléments nutritifs. Croyez-moi, vous devriez vous modérer, ce soir, à table. La succulence ne vaut rien, dans votre état (Zola, Joie de vivre, 1884, p. 861).
5. P. anal., vieilli ou littér. Qualité d'une personne bien en chair, rondelette. Synon. embonpoint.Des figures délicates (...) associées à des bras trop robustes, trop pleins d'une succulence raphaélique (Baudel., Curios. esthét., 1855, p. 155).
B. − [Corresp. à succulent B] Qualité de ce qui est savoureux, excellent au goût.
1. [À propos d'un mets, d'une boisson, d'un repas] Gens de bonne compagnie, comme le paraissaient les hôtes réunis autour de cette table chargée de mets d'une succulence et d'un parfum inusités (Gautier, Fracasse, 1863, p. 31).
P. méton. Plat, mets d'une saveur délicate. Je songe en dégustant ces succulences avec le respect qu'on a pour les choses d'art, quelle nation nous avons été, quel paradis est la France et quels sauvages sont nos vainqueurs (Goncourt, Journal, 1874, p. 996).
2. Au fig. Qualité de ce qui est exquis pour l'esprit. Elle devint (...) la bourgeoise, pour le temps et l'éternité. Son langage, par bonheur, conserva la succulence faubourienne (Bloy, Femme pauvre, 1897, p. 20).
Prononc.: [sykylɑ ̃:s]. Étymol. et Hist. 1. 1769 « qualité de ce qui est nutritif » (Restif de La Bretonne, Idées singulières, I, 326 ds Gohin, p. 267); 2. a) 1825 (Brillat-Sav., Physiol. goût, p. 77: finesse et succulence [des volailles]); b) 1855 p. anal. (Baudel., loc. cit.). Dér. de succulent*; suff. -ence (v. -ance). Fréq. abs. littér.: 29.