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SUBLIMITÉ, subst. fém.
Littéraire
A. − Caractère de ce qui est sublime. Ce fait résume toute la philosophie socialiste: former peu à peu l'ouvrier à la justice, l'encourager au travail, l'élever jusqu'à la sublimité du dévouement, par l'exhaussement du salaire, par la coparticipation, par les distinctions et les récompenses (Proudhon, Syst. contrad. écon., t. 1, 1846, p. 336).[Le Très Haut] Ce nom désigne le dieu suprême et marque sa sublimité et sa transcendance (Théol. cath.t. 4, 21920, p. 953).
B. − Caractère de ce qui, par sa beauté, sa perfection ou sa valeur morale, mérite une admiration sans bornes. Sublimité de l'héroïsme. L'affaire [au tribunal] promettait des détails curieux; le président devait être sublime; sa femme jugea convenable de briller du reflet de la sublimité conjugale, et elle vint à l'audience (Balzac, Œuvres div., t. 2, 1831, p. 437).Quand ils [Michelet, de Maistre] spéculent sur le passé, ils s'assimilent à des oracles, à des devins, à des prophètes, dont ils épousent l'envergure et empruntent la sublimité de langage (Valéry, Variété IV, 1938, p. 136).
P. méton. Chose, pensée ou action sublime. Cette conception arbitraire et fictivement commerciale du cinéma crée chez les metteurs en scène une déformation professionnelle qui s'exprime (...) par toute une série de coq-à-l'âne, des monstruosités, des sublimités, des incongruités, des fausses situations, des invraisemblances, des prodiges tellement abracadabrants et absurdes que la raison humaine en semble bannie à jamais (Cendrars, Dan Yack, Plan de l'Aiguille, 1929, p. 264).
Prononc. et Orth.: [syblimite]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Fin xiies. « caractère de ce qui est éminent, sublime » (Sermons St Grégoire sur Ezéchiel, 26, 21 ds T.-L.: la sublimiteit de la parolle de Deu); 1694 spéc. litt. (Boileau, Réflexions crit. sur quelques passages de Longin ds Œuvres, éd. Fr. Escal, 1966, p. 547: par Sublime [...] Longin n'entend pas ce que nous appellons le stile sublime; mais cet extraordinaire et ce merveilleux qui se trouve souvent dans les paroles les plus simples et dont la simplicité mesme fait quelquefois la sublimité); 2. 1515-20 « partie supérieure, sommet, haut » (Cl. Marot, Temple de Cupido, 165 ds Œuvres lyriques, éd. C. A. Mayer, p. 96: je veiz Du grant portail le Sublimité); 1521, 22 déc. « hauteur, position élevée » (Guillaume Briçonnet à Marguerite d'Angoulème ds Corresp., éd. Ch. Martineau et M. Veissière, p. 112: le vray feu [de l'Esprit, de l'Amour] [...] est descendu de la sublimité pour se mectre en terre); 3. 1829 « chose sublime » domaine littér. (Berlioz, Corresp. gén., let. no113, I, p. 233 ds Quem. DDL t. 20: des milliers de sublimités [dans les Orientales de Hugo]). Empr. au lat.sublimitas « hauteur », fig. « élévation, grandeur », spéc. « élévation du style, sublimité ». Fréq. abs. littér.: 163. Bbg. Duch. Beauté. 1960, p. 136.