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STUC, subst. masc.
A. −
1. Enduit composé de marbre blanc pulvérisé, de chaux éteinte et de craie gâchés dans l'eau, ou de plâtre très fin dissous dans une colle forte, pouvant prendre les nuances colorées de divers marbres, acquérant une grande dureté et un beau poli; p. méton., matière servant à effectuer des moulages divers, des statues. Un stuc si poli, si luisant, qu'on l'eût dit du plus beau marbre de Paris (Sue, Atar-Gull, 1831, p. 29).Des couloirs interminables succèdent aux couloirs, silencieux, déserts, surchargés d'un décor sombre et froid de boiseries, de stuc, de panneaux moulurés − (A. Robbe-Grillet,L'Année dernière à Marienbad, Paris, éd. J'ai lu,1974 [1961],p. 25.Sur la brève console un petit groupe en stuc de style Louis XVI représentait une nymphe et un satyre (P. Quignard, Le Salon de Wurtemberg, 1986, p. 10).
SYNT. Stuc blanc, italien, peint, vénitien; colonnes de stuc; décorations, encadrements, figurines de stuc; piédestal de stuc; ange en stuc blanc et rose; femmes en stuc; salon en stuc; statuette serre-livre en stuc verdâtre; peintures sur stuc; solives enveloppées de stuc.
2. P. méton. Motif décoratif achevé fait de cette matière. À la lueur des globes de gaz, que les stucs, les dorures, les marbres se renvoyaient avec un éclat incroyable, les valets ne faisaient que ranger les bouteilles dans des manières de casiers de chêne (Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p. 111).Le soleil du matin (...) lèche et réchauffe les stucs livides (Morand, Londres, 1933, p. 112).
3. P. anal., rare , dans le domaine de l'art culin.Décoration. Le gadget [une bombe de crème chantilly] (...) permet (...) d'apporter une note de fantaisie à vos desserts: dessins tortillonnés, reliefs de stuc (Cl. Tardat, Une Mort sucrée, 1986, p. 25).
B. − Au fig., péj. [À propos d'un sentiment, d'une attitude] Dureté, insensibilité. Quelque insensibles que soient les duchesses, ces femmes, dont le cœur est en stuc, ne voient pas l'une de leurs amies en proie à la folie sans que ce spectacle ne leur fasse une impression profonde (Balzac, Splend. et mis., 1847, p. 587).
REM. 1.
Stucage, subst. masc.Opération qui consiste à poser du stuc; travail qui résulte de cette opération. La boiserie (...) cède la place aux fresques en grisaille, aux stucages à l'italienne (Morand, Londres, 1933, p. 31).
2.
Stucature, subst. fém.,rare. Ornement de stuc. Ces gracieuses églises souabes ou autrichiennes tout en stucatures bleues, blanches et roses (M. Tournier, Le Vent Paraclet, 1980 [1977], p. 29).
Prononc. et Orth.: [styk]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1533-34 stucq « enduit imitant le marbre » (doc. ds Comptes des bâtiments du Roi (1528-1571), éd. L. de Laborde, t. 1, p. 88 et 89); 1535 id. (doc. ds M. Roy, Artistes et monuments de la Renaissance, Ph. de Lorme, p. 234); 1812 p. ext. « ouvrage en stuc » (Stendhal, Corresp., t. 1, p. 393). Empr. à l'ital.stucco « enduit à base de gypse pulvérisé » (dep. le xiiies. d'apr. DEI; xives., Pataffio ds Tomm.-Bell.), d'un longobard *stucchi « croûte » corresp. au n. h. all. stück, a. h. all. stucki, ags. stukki. Voir FEW t. 17, pp. 264b-265a. Fréq. abs. littér.: 70. Bbg. Hope 1971, p. 224. − Kohlm. 1901, p. 57. − Sculpt. 1978, p. 569. − Wind 1928, p. 146, 200.