Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
STROPHE, subst. fém.
A. − LITT. GR. ANC. Première des trois parties d'une pièce lyrique chantée par le chœur. Tu as perdu tes chœurs sérieux, Melpomène, la strophe et l'antistrophe ne se tournent plus tour à tour (Flaub., Tentation, 1849, p. 477).Dans la poésie chantée de l'antiquité grecque, les odes étaient des chants en l'honneur des dieux, se composant de trois parties: strophe (...), antistrophe et épode, les deux premières se chantant sur une même mélodie, et l'épode sur un autre thème (BrenetMus.1926, p. 302).
B. − VERSIF. Unité structurelle du discours versifié formée d'un nombre déterminé de vers caractérisés par leurs homophonies finales et, éventuellement, par leurs mètres. Admirable ordonnance de certaines pièces de Baudelaire, telles que « l'Irréparable » et « le Balcon », où le dernier des cinq vers qui composent la strophe est l'écho du premier et revient, ainsi qu'un refrain, noyer l'âme dans des infinis de mélancolie et de langueur (Huysmans, À rebours, 1884, p. 156).Coczani récite toujours. Il achève la quatrième partie, en vers de sept pieds, dont les strophes pressées, haletantes, fiévreuses, semblent fuir et trébucher, et fuir plus vite (Martin du G., Devenir, 1909, p. 64).
P. métaph. Enfin, ce qui domine [dans la cathédrale de Chartres] (...) c'est l'idée maîtresse du poème, disposée ainsi qu'un refrain après chacune des strophes de pierre (Huysmans, Cathédr., 1898, p. 235).
P. méton., littér. Poésie. Ma strophe, qui près d'elle [Jeanne] a l'air d'une pauvresse, L'implore, et reçoit d'elle un rayon (Hugo, Art d'être gd-père, 1877, p. 124).
Rem. 1. Une strophe peut avoir un nombre de vers quelconque, rarement supérieur à quatorze, mais strophe ne s'emploie pas au-dessous de quatre vers (on parle alors de distique ou de tercet). 2. Strophe est empl. pour désigner une division régulière d'une chanson, bien que couplet soit, dans ce sens, empl. de façon préférentielle.
Prononc. et Orth.: [stʀ ɔf]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1550 métr. gr. (Ronsard, Au lecteur, éd. P. Laumonier, t. 1, p. 46); 2. 1669 « chacune des parties successives qui composent une pièce lyrique, stance » (Widerhold Fr.-all.); 1671 « couplet » (Molière, La Ctessed'Escarbagnas, V). Empr. au lat.stropha « strophe, partie chantée par le chœur évoluant de droite à gauche », empr. au gr. σ τ ρ ο φ η ́, même sens. Fréq. abs. littér.: 683. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 832, b) 1 381; xxes.: a) 1 427, b) 595. Bbg. Elwert (W. Th.). Traité de versif. fr. Paris, 1965, pp. 133-152. − Grammont (M.). Petit Traité de versif. fr. Paris, 1967, pp. 79-89. − Guiraud (P.). La Versif. Paris, 1970, pp. 35-38. − Martinon (Ph.). Les Strophes... Thèse, Paris, 1911, 523 p.