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STIMULUS, subst. masc.
PHYSIOL., PSYCHOL.
A. − Agent externe (lumière, son) ou interne (gonadostimuline), opérant généralement avec soudaineté, capable de provoquer une réponse motrice ou glandulaire dans un système organique excitable à condition de l'atteindre avec une intensité suffisante (seuil) (d'apr. Piéron 1973 et Thinès-Lemp. 1975). La détermination du seuil absolu d'une sensation se heurte à une difficulté qui tient à une variabilité notable des réactions; un stimulus moindre qu'un autre peut cependant engendrer une réponse sensorielle que cet autre n'engendrait pas (Piéron, Sensation, 1945, p. 49).
[Avec déterm. précisant la nature du stimulus] Stimulus acoustique, électrique, olfactif. L'œil humain (...) transforme les stimuli radiants reçus en trains d'influx nerveux, ceux-ci étant envoyés au cerveau par le canal des nerfs optiques et communiqués au psychisme de l'observateur (Hist. gén. sc.t. 3, vol. 2, 1964, p. 202).
En partic. Stimulus adéquat. ,,Stimulus dont la forme d'énergie est celle à laquelle l'organe récepteur est spécifiquement sensible`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Stimulus absolu ou inconditionnel. Stimulus normal pour une réponse déterminée (la poudre de viande déclenchant la salivation chez le chien). V. infra ex. de Ruyer.Stimulus conditionnel. Stimulus qui n'est capable de provoquer seul une réponse réflexe déterminée qu'après avoir été associé plusieurs fois de suite à l'application du stimulus normal de cette réponse (d'apr. Piéron 1973). Le stimulus conditionnel ne provoque pas la même réponse que le stimulus absolu, mais une réponse préparatoire à base corticale, alors que le réflexe absolu est un processus sub-cortical (Ruyer, Cybern., 1954, p. 74).Stimulus neutre. ,,Stimulus qui ne déclenche pas la réaction inconditionnelle que l'on veut placer sous son contrôle par un procédé de conditionnement`` (Thinès-Lemp. 1975). Un son est un stimulus neutre vis-à-vis d'une réaction salivaire (Thinès-Lemp.1975).
B. − Agent externe, objet, événement, aspect, changement d'aspect, susceptible d'influencer le comportement du sujet (d'apr. Piéron 1973 et Thinès-Lemp. 1975). L'enquêteur se donne pour objet l'exploration d'une réaction particulière de l'enquêté à un stimulus déterminé (un message transmis par la presse ou la radio, par exemple (...)) (Traité sociol., 1967, p. 145).
En compos. Stimulus-réponse. Schéma exprimant une relation stable, innée ou acquise, physiologique ou psychologique, entre une stimulation donnée et la réponse qu'elle provoque, qui joue un rôle capital dans le behaviorisme, la réflexologie du conditionnement qui ont tendance à en faire le modèle théorique explicatif de toutes les conduites humaines (abrév. S-R qui devient S-O-R lorsque l'organisme du sujet intervient comme paramètre dans la relation) (d'apr. Foi t. 1 1968). Le couple stimulus-réponse, qui forme la base du comportement, exprime seulement un ajustement mécanique. L'organisme, par ses réponses, modifie son état physiologique de telle sorte que le stimulus ne suscite plus de réaction; la stimulation vient donc rompre un état d'équilibre que rétablit la réponse (Hist. sc., 1957, p. 1672).
Stimulus signal, stimulus signe. Synon. de (stimulus) déclencheur (v. ce mot B).Le stimulus devient alors un stimulus signe qui commande une motricité capable d'assurer le retour à un équilibre passagèrement détruit (...). Cet aspect de signal du milieu extérieur s'oppose aux qualités d'agent de certains stimuli qui ne déclenchent qu'une locomotion sans aboutissement spécifique (Encyclop. univ.t. 41969, p. 787c, s.v. comportement animal).
REM.
Stimule, stimulus, subst. masc.a) Bot. ,,Poil fin, un peu raide, dont la piqûre injecte une substance irritante`` (GDEL). Stimule ou stimulus de l'ortie (d'apr. GDEL et Rob. 1985). b) Entomol. α) Stimule. Soie ou poil dont le contact provoque une douleur brûlante ou des démangeaisons comme chez les chenilles processionnaires (d'apr. Séguy 1967). P. anal. Dard de l'abeille. Ruche de combattants qui s'apprêtaient à tailler les chairs de leurs sabres, à les perforer de leurs lames, comme font les abeilles avec leur « stimule » (D'Esparbes, Folie épée, 1927, p. 924). β) Stimuli, subst. masc. plur. ,,Les petites épines aiguës de certaines larves xylophages − sing. stimulus`` (Séguy 1967).
Prononc. et Orth.: [stimylys]. Att. ds Ac. 1835, 1878. Plur. cour. des stimuli et rarement des stimulus (v. Lar. Lang. fr., Rob. 1985 ainsi que Hanse Nouv. 1983: ,,Pluriel à recommander: des stimulus. Cependant des stimuli est courant``). Prop. du Conseil sup. de la lang. fr. ds Docum. admin. du J.O., 6 déc. 1990: des stimulus, v. p. 15 sur le plur. des mots empr. Étymol. et Hist. 1785 (Cullen, Élém. de méd. prat., trad. Bosquillon, t. 1, p. 93). Mot lat., propr. « aiguillon ». Cf. la forme francisée stimule pour désigner un aiguillon et au fig. une excitation (1529 [éd.], Loys Lasserré, Vie de mons. S. Hierosme, V ds Gdf. Compl.). Fréq. abs. littér.: 75.