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STADE1, subst. masc.
A. − ANTIQ. GR.
1. MÉTROL. Ancienne mesure de longueur, variant selon les lieux, de 600 pieds grecs en moyenne, soit environ 185 mètres. Dans un voyage de nuit, il s'endormit en marchant, parcourut environ l'espace d'un stade, plongé dans le plus profond sommeil, et ne s'éveilla qu'en heurtant contre un caillou (Cabanis, Rapp. phys. et mor., t. 2, 1808, p. 379):
Entre la côte orientale de l'île de Salamine et le rivage occidental de l'Attique, se forme un détroit en spirale, d'environ 40 stades de long, et de 8 de large. Chateaubr., Essai Révol., t. 2, 1797, p. 31.
2. SPORTS. Espace long et étroit, de la longueur d'un stade à l'origine, puis construit en arc de cercle entouré parfois de gradins, où se disputaient d'abord la course à pied, puis diverses épreuves sportives telles que l'athlétisme et le pentathlon. Synon. amphithéâtre, cirque (v. ce mot I).Stade d'Épidaure, d'Olympie. La vie est d'un jour sous le ciel antique; C'est un char qui roule au stade olympique (Leconte de Lisle, Poèmes ant., 1874, p. 165).J'ai dormi dans le sable des dunes, dans le foin des granges, sur la mousse, sur des aiguilles de pin, sous des tentes, dans le stade de Delphes et dans le théâtre d'Épidaure avec le ciel pour toit (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 577).
P. méton. Ensemble des sports pratiqués dans un stade antique. Ainsi, par le truchement des demi-dieux du stade, un jeu d'enfant devint un jeu de dieux (Jeux et sports, 1967, p. 1279).
B. − SPORTS, mod.
1. Terrain aménagé pour la pratique de certains sports, notamment l'athlétisme (course, gymnastique, lancer, saut) et les grands jeux de ballon, entouré généralement de gradins et de tribunes destinés aux spectateurs. Stade couvert, municipal; stade de banlieue, de compétition; un stade de 10 000 places. Elle, la fille forte, avec ses épaules droites, le casque de sa chevelure, ses mains héroïques qui lançaient le javelot dans le stade (Montherl., Songe, 1922, p. 15).Cette éducation sanitaire se doublait d'une éducation sportive. Au stade, on apprenait à former des hommes sains (Cacérès, Hist. éduc. pop., 1964, p. 158).
En partic.
Terrain où se joue un sport particulier. Stade de football, de tennis. Maintenant encore, les matches du dimanche, dans un stade plein à craquer, et le théâtre, que j'ai aimé avec une passion sans égale, sont les seuls endroits du monde où je me sente innocent (Camus, Peste, 1947, p. 1518).En 1958, au stade Roland Garros, lors des championnats internationaux de France, le Français Robert Haillet bat l'Américain Patty (Jeux et sports, 1967, p. 1377).
Stade olympique. Stade répondant aux conditions définies par le règlement des Jeux Olympiques. Le stade olympique et la maison de la culture et de la jeunesse conçus par Le Corbusier s'emparent du site et complètent l'ensemble (Gds ensembles habit., 1963, p. 34).
Stade de ski. Pente naturelle d'une montagne aménagée pour permettre des sauts grâce à des tremplins, munie d'une piste de slalom et d'une piste de descente. Construction d'un stade de ski (La R. du ski, no8, nov. 1937, XXIX ds Quem. DDL t. 36).
En compos. Stade-vélodrome. Stade dont la piste pédestre se double d'une piste cycliste. Humiliation suprême, pour le dernier match de la saison l'O-M [l'Olympique de Marseille], avant-dernier, reçoit le dernier, Brest au stade-vélodrome (Le Nouvel Observateur, 28 avr. 1981, p. 60, col. 1).
2. P. méton.
a) Ensemble des sports qui se pratiquent dans un stade. Les rois du stade. Dieu du stade. V. dieu 1reSection III A.
b) Ensemble des spectateurs présents dans le stade. Le stade entier faisait ah! le souffle coupé (Gracq, Beau tén., 1945, p. 41).
Prononc. et Orth.: [stad]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1284 estade subst. fém. « mesure de longueur valant à peu près 180 mètres, chez les Grecs » (Jean de Meun, L'Art de chevalerie, éd. L. Löfstedt, livre I, chap. 9, p. 77); 1370-72 estade subst. fém. (Oresme, Ethiques, éd. A. D. Menut, p. 160); fin xives. estade (Aalma, 11745 ds Roques t. 2, p. 393); 1530 stade (Kunze, p. 125); b) 1509 estade « carrière, enceinte de la longueur d'un stade et où les Grecs s'exerçaient à la course » (Lemaire de Belges, Illustrations, I, 37 ds Hug.); 1545 stade subst. fém. (J. Bouchet, Épîtres morales et familières, 65, ibid.); 1547 stade subst. masc. (J. Martin, trad. de Vitruve, Architecture, 83 vods Cah. Lexicol. t. 19, p. 105); c) 1896 « terrain aménagé pour la pratique des sports athlétiques » (J.O. du 8 avr., p. 1962, col. 2 et 3); 2. a) 1806 « chaque période ou degré d'une maladie intermittente » (Capuron, Nouv. dict. de méd.); b) 1878 « chaque degré d'un développement » (Lar. 19eSuppl.). Empr. au lat.stadium, gr. σ τ α ́ δ ι ο ν. Cf. au sens 1 a, les var. estage (ca 1268, Brunet Latin, Trésor, éd. F. J. Carmody, I, 123, 9 et 17), estat (xiiies. ds Gdf.). Le mot est fém. jusqu'au xviies. (cf. Fur. 1690). Cf. au sens 2, l'angl. stadium att. dès 1669 (NED). Bbg. Archit. 1972, p. 152.