Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
SOUTENEUR, subst. masc.
A. − Celui dont l'action, l'attitude favorise la réussite ou le maintien de quelque chose. Trop souvent, à Paris (...) les artistes empruntent les ailes de la circonstance, ils croient se grandir en se faisant les hommes d'une chose, en devenant les souteneurs d'un système (Balzac, Comédiens, 1846, p. 344).La France passe aujourd'hui d'un bras à l'autre et s'appuie maintenant sur Clemenceau, ce vieux souteneur indomptable (Mauriac, Écrits intimes, Journal homme trente ans, 1948, p. 164).
B. − Celui qui vit de la prostitution d'une ou plusieurs filles publiques en se donnant l'apparence de les protéger. Synon. jules (arg.), maquereau2(pop.), mac (arg.), protecteur, proxénète.Un jour qu'elle me croyait à Londres (...) je la surpris au Point-du-Jour, oui, dans un bal de barrière, (...) et payant des tournées de vin chaud à une bande de souteneurs (Lorrain, Phocas, 1901, p. 43).Les filles et les souteneurs forment une infection à part, qui, partant des hauteurs de Montmartre et des boulevards extérieurs, a gagné peu à peu le centre de Paris (L. Daudet, Brév. journ., 1936, p. 95).
Prononc. et Orth.: [sutnœ:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. a) 2emoit. xiiies. sosteneor « celui qui soutient, qui protège (domaine moral ou matériel) » (Dit Empereur Constant, 408 ds T.-L.), att. jusqu'au xvies. (v. Hug.) relevé ds Trév. 1740-1752, a survécu sporadiquement dans certains parlers région. au sens de « partisan, défenseur, patron » (v. FEW t. 12, p. 478a), empl. par qq. aut. du xixe-xxes., v. supra; b) 1740 (Trév.: Les Soûteneurs que les Filles de joie payent pour empêcher les désordres, sont ordinairement eux-mêmes des coquins qui les pillent, les volent, les maltraitent, et leur font dix fois plus de mal que celui qu'elles cherchent à éviter); 2. 1786 (Bachaumont, Mém. secrets, t. XXXII, p. 205 ds Littré: Le parterre était garni de souteneurs; il a été fort claqué). Dér. de soutenir*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér.: 77. Bbg. Fournier (P. F.). Notes étymol. et lex. Fr. mod. 1947, t. 15, pp. 295-297.