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SOUILLARD, -ARDE, subst.
A. − Vx ou littér. Personne malpropre ou affectée à des travaux domestiques salissants. Synon. souillon.Si l'on en croit la tradition, certains pédants ne trouvant pas toujours le mot propre, farcissaient leur latin de mots dérobés à celui des marmitons et des souillards (Ch. Nisard, Curiosités de l'étymol.ds France1907).La fille aînée passa son manteau directement sur sa souille et de souillarde devint une femme rouge de visage, couverte de poils blonds frisés sur tout le corps (Giono, Triomphe vie, 1941, p. 149).
B. − Subst. masc.
1. ,,Trou percé dans une pierre soit pour livrer passage à l'eau, soit pour en recevoir la chute; p. ext., la pierre elle-même ainsi percée`` (Jossier 1881). Le souillard d'un égout, d'une borne fontaine (Jossier 1881).
2. ,,Pièce de bois assemblée sur des pieux ou pilotis que l'on place au-devant des glacis entre les piles des ponts`` (Chabat 1881).
C. − Subst. fém.
1. Région. (sud de la Loire). Arrière-cuisine, petite pièce de débarras où l'on fait la lessive, la vaisselle. Dans la souillarde, ainsi qu'elle faisait depuis soixante ans, Marie de Lados lavait la vaisselle (Mauriac, Génitrix, 1923, p. 381).Dans le noir, le ménage se démenait au hasard; les uns enfilèrent l'escalier, les autres la porte de la souillarde (Pourrat, Gaspard, 1930, p. 57).
P. méton. Baquet où on lave la vaisselle (d'apr. Le Clère 1960).
2. TECHNOL. ,,Grand baquet qui sert à recevoir les soudes lessivées, dans les fabriques de savonnerie`` (Chesn. t. 2 1858).
Prononc.: [suja:ʀ], fém. [-aʀd]. Étymol. et Hist. 1. 1331 solhart « marmiton, laveur de vaisselle » (Maguelonne ds Archiv. rom., 3, 372 ds FEW t. 12, p. 62a); 1356 soillars « domestique malpropre » (Compl. s. la bat. de Poitiers, ap. Ler. de Lincy, Ch. hist. ds Gdf.); xves. souillart de cuisine (Catholicon in Olla ds T.-L.); 2. 1497 sewart « soue » (Compt. faits p. la ville d'Abbev., Richel. 12016, p. 13 ds Gdf.); 1574 « lieu bourbeux où se vautre le sanglier » (Jodelle, Œuvres, t. 2, p. 309); 3. 1676 « pièce de bois placée entre les piles du pont » (Félibien, p. 741); 4. a) 1731 subst. fém. « dans le Lyonnais et le midi de la France, petite pièce attenante à la cuisine où on lave la vaisselle » (Description du palais archiépiscopal de Lyon ds Havard 1890); b) 1834 « baquet où on lavait la vaisselle » (Boiste); 5. 1842 « trou percé dans une dalle pour l'écoulement des eaux » et « la dalle elle-même » (Ac. Compl.). Dér. de souil, souille1*; suff. -ard*. Bbg. Archit. 1972, p. 160. − Glaser (K.). Le Sens péjoratif du suff. -ard en fr. Rom. Forsch. 1910, t. 27, p. 935, 953.