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SOUFFRANT, -ANTE, part. prés., adj. et subst.
I. − Part. prés. de souffrir*.
II. − Adjectif
A. −
1. [En parlant d'un être animé − ou d'un de ses attributs −, qui souffre physiquement ou moralement] Dont l'état de santé n'est pas satisfaisant (d'une indisposition légère à une souffrance aiguë). Être un peu souffrant; elle est toute souffrante; cœur souffrant; êtres souffrants; avoir une pensée pour l'humanité souffrante. Ma femme a été très souffrante à cause d'une vaccination (Valéry, Corresp.[avec Gide], 1900, p. 379):
Le médecin (...) ausculta le torse. − Fini! Dix minutes ... Isidore Duydt ne souffrait plus. À peine percevait-il encore des voix lointaines. Mourir, c'était cela, mourir ... quelle facilité, quel soulagement! Détaché déjà, il contemplait l'image d'un être puéril, fait de chair souffrante et de passions (...) qui avait été Isidore Duydt. Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 194.
MÉD., vieilli. La partie souffrante. La partie du corps affectée et qui fait souffrir. On passera à des purgatifs très-légers (...) Pendant ce traitement intérieur, on appliquera sur les parties souffrantes des cataplasmes (Geoffroy, Méd. prat., 1800, p. 411).
Au fig., pop. Être la partie souffrante d'une compagnie. Être le souffre-douleur. Voir J.-F. Rolland, Dict. mauv. lang., 1813, p. 125.
2. P. méton. Qui exprime la souffrance. Air souffrant; mine souffrante. Je voyais sa figure anguleuse et blême se dessiner comme un masque souffrant sur le champ du ciel (Fromentin, Dominique, 1863, p. 216).
Au fig. [En parlant d'un pays] Pays souffrant, disputé si longtemps entre l'Angleterre et la France (Michelet, Tabl. Fr., 1833, p. 27).Nulle part il n'avait rencontré, sous un seul fermier, un domaine aussi étendu (...) autant de matériel, ni cet air d'industrie, d'usine, qui était ici, dans ce coin frontière, l'expression âpre et souffrante de la terre elle-même (R. Bazin, Blé, 1907, p. 279).
3. Subst. masc. (plur.). Celui, ceux qui souffre(nt). Le socialisme se recrute (...) non seulement parmi les intelligences les plus capables de creuser profondément l'ardu problème de la justice sociale, mais surtout parmi les souffrants de la terre en quête de misères moindres, et parmi les grands cœurs que blesse au vif l'iniquité dont geint autrui (Clemenceau, Vers réparation, 1899, p. 36).Le dieu d'Israël est transcendant, il habite les espaces inaccessibles, il est l'ineffable, mais, en même temps, dit le prophète, il est avec l'humble, le contrit, le souffrant (Weill, Judaïsme, 1931, p. 227).
4. En partic. L'Église souffrante. Les âmes des fidèles qui sont au purgatoire. On distingue l'Église triomphante, l'Église militante et l'Église souffrante (Ac.1935).Empl. subst. fém. Il y a plusieurs Églises. Il y a la militante, où nous sommes. Il y a la souffrante, où nous éviterons d'être, s'il plaît à Dieu (Péguy, Myst. charité, 1910, p. 66).
B. − Vieilli. Endurant, patient. Il n'est pas d'humeur souffrante (Ac.1878).
REM.
Souffrotant, -ante, adj.,hapax. Qui souffre, qui n'est pas en bonne forme. J'ai été un peu souffrotant ces jours-ci. Ce sale temps nous met des nerfs partout où il ne faudrait pas. Quand je vais bien, je puis déjà à peine travailler, mais quand l'atome souffre! (Valéry, Corresp.[avec Gide], 1942, p. 315).
Prononc. et Orth.: [sufʀ ɑ ̃], fém. [ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Fréq. abs. littér.: 1 978. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 3 169, b) 3 874; xxes.: a) 2 897, b) 1 888.