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SOUCI2, subst. masc.
A. − BOT. Plante annuelle de la famille des Composées, à fleurs jaunes ou orangées réunies en capitules, à odeur forte, à feuilles opposées de texture épaisse et lancéolées, qui fleurit d'avril à octobre et que l'on cultive pour ses propriétés ornementales et pharmaceutiques (sous le nom de calendula); fleur de cette plante. Petit souci ou souci des champs; souci des jardins; bouquet de soucis. Le tournesol, géant de l'empire de Flore, Et le tendre souci qu'un or pâle colore (Michaud,Printemps proscrit, 1803, p. 85).Elle l'aimait [son homme] (...), ne l'ayant en moindre révérence que la fleur de souci le soleil, laquelle ouvre ses fleurons quand il reluit, vire pour le suivre en son cours et les ferme à la perte de sa présence (Pourrat,Gaspard, 1922, p. 28).
Vieilli et fam. Être jaune comme (un) souci. ,,Être très jaune, avoir le teint brouillé`` (Ac. 1835, 1878).
[P. réf. aux fleurs du souci]
Loc. adj. Couleur (ou jaune) de souci. Jaune vif ou orangé. Un palais couleur de souci (Claudel,Gdes odes, 1910, p. 235).
Empl. adj. inv., en appos. Couleur (ou jaune) souci; p. ell., souci. Jaune vif ou orangé. La couleur souci, jaune ou racine de buis de la couverture du livre (Stendhal,H. Brulard, t. 1, 1836, p. 124).Le petit salon aux boiseries d'un bleu soutenu, panelées de soie souci (Aragon,Beaux quart., 1936, p. 306).
B. − P. anal. (de couleur)
1. BOT. Souci d'eau. Plante à fleur jaune poussant au bord de l'eau. Synon. usuel populage, caltha, lysimaque.Les soucis d'eau et les bugles rampantes égayaient de jaune vif et de violet-rose les eaux mortes et les berges croulantes (Arnoux,Zulma, 1960, p. 192).V. jaune III A 1 ex. de Pourrat, populage ex. de Guyot, Gibassier.
2. ENTOMOL. ,,Papillon encore appelé soufré orange (...) commun le long des routes`` (Animaux 1981).
Prononc. et Orth.: [susi]. Homon. souci1. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Mil. xiiies. sussie fém. (Gl. Glasgow, 157b ds T.-L.: hoc solsequium, sussie); 2. 1538 soulci masc. (Est., s.v. sol, solis [herba]). Le type soussie, fém. est empr. au b. lat. solsequia « tournesol, chicorée sauvage » (vie-viies., Isidore d'apr. André Bot.) avec adapt. de la finale d'apr. le suff. -ie*, fréq. dans la terminol. bot. (cf. a. fr. celidonie déb. xives., FEW t. 2, p. 634a, celidoine*; agrimonie, ibid. t. 24, p. 270a, aigremoine*; centorie, ibid., t. 2, p. 583a, centorée*), la forme pop. devant être *souciece. Le type masc. soussi est empr. au masc. solsequium (xiiies., Gl. Glasgow, loc. cit.; id. [ms. de Bruges] Dict. de Jean de Garlande, éd. A. Scheler, § 75 ds Jahrbuch rom. engl. Lit. t. 6 1865, p. 160; v. aussi FEW t. 12, p. 75a, note 27). Cf. d'autres formations sav., dont le genre est difficile à préciser: a. fr. soucicle (1334 Normandie ds Gdf.); agn. solsecle (xiiie, Recettes méd. en vers, éd. P. Meyer ds Romania t. 32 1903, p. 83; mil. xiiies., Gl., Brit. Mus. Harley 2742, 140b ds T.-L.; d'où l'ags. solicle ca 1290, Gautier de Bibbesworth, Traité, éd. A. Owen, 641; 1310 solsecle, NED).
STAT. Souci1 et 2. Fréq. abs. littér.: 3 743. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2 262, b) 3 778; xxes.: a) 6 106, b) 8 291.