Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
SOUBRETTE, subst. fém.
A. − THÉÂTRE. Servante ou suivante de comédie. Emploi, rôle de soubrette; jouer les soubrettes; les soubrettes de Molière. Il mentait froidement, effrontément, comme un laquais ou la soubrette d'une comédienne qui a sa leçon faite (Ponson du Terr.,Rocambole, t. 2, 1859, p. 369).L'École des femmes: les valets et soubrettes de théâtre se brouillent et se réconcilient selon une dialectique bien plaisante. C'est comme l'essai de deux libertés. « S'il ne me plaît pas à moi », dit la soubrette; à quoi le valet répond: « Il ne me plaît donc pas à moi non plus » (Alain,Propos, 1926, p. 681).
P. méton. Ce rôle. On s'est habitué à croire qu'il fallait avoir joué à Paris pour valoir quelque chose: c'est un préjugé; et je connais telle actrice de Paris qui ne vaut pas Rosalie dans les soubrettes (Leclercq,Prov. dram., Désœuvr., 1835, 1, p. 429).
THÉÂTRE LYRIQUE. Soprano à la voix claire et légère, proche de la soprano lyrique (d'apr. Mus. 1976). En Allemagne, des chanteurs populaires, des « soubrettes », des cantatrices sérieuses provenant des scènes de théâtre se mélangent à des attractions acrobatiques ou à des « variétés » venues de l'étranger (Arts et litt., 1935, p. 78-1).
B. − Vieilli ou plais. Jeune femme de chambre, employée de maison avenante et aimable. MmeMalassis (...) avait fait sa confidente de sa femme de chambre (...). La soubrette exécuta les ordres de sa maîtresse et entassa à la hâte quelques vêtements dans une malle (Ponson du Terr.,Rocambole, t. 2, 1859, p. 130).Elles sonnèrent à sa petite maison (...). Une avenante soubrette les introduisit dans la bibliothèque (Boylesve,Leçon d'amour, 1902, p. 176).
En appos. avec valeur d'adj. Qui a l'allure d'une soubrette. Sa coquetterie, un peu soubrette, dispose d'un rire frais et large (Colette,Jumelle, 1938, p. 243).Paule (...) sort (...) brandissant la tasse dans le plus pur style soubrette (H. Bazin,Mort pt cheval, 1949, p. 144).
Prononc. et Orth.: [subʀ εt]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1636 (N. Faret, L'Honneste homme ou l'Art de plaire à la court, p. 66: Si bien qu'il semble que cette odieuse sorte d'entretien [des opiniâtres faiseurs de compliments] soit aujourd'huy demeurée en partage aux petites soubrettes, et à quelques malheureux suivans). Empr., avec subst., au prov.soubret, -o « affecté, qui fait le précieux, la précieuse » (cf. Mistral), dér. de so(u)bra(r) « surpasser, dépasser », du lat. superare « être au-dessus ». Voir FEW t. 12, pp. 435b-436a. Fréq. abs. littér.: 166.