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SORCELLERIE, subst. fém.
A. −
1. [Corresp. à sorcier I A 1] Forme populaire de magie noire; art ou pratiques du sorcier. Acte, formule, grimoire, livre, opération, phénomène, pratique, rituel de sorcellerie; don de sorcellerie; crime, délit de sorcellerie; employer, pratiquer la sorcellerie; avoir recours, s'adonner à la sorcellerie; être accusé, convaincu, soupçonné de sorcellerie. Comme il avait toujours un peu peur de la sorcellerie, elle mit tous ses soins à lui faire comprendre que le diable n'était pour rien dans les secrets de son savoir (Sand, Pte Fad., 1849, p. 215).Au dix-septième siècle où les procès de sorcellerie continuent (...), la messe noire sévit, mais plus voilée déjà, plus sourde (Huysmans, Là-bas, t. 1, 1891, p. 99).
Procès en sorcellerie (p. anal.). Mauvais procès, critique injustifiée. Tous affirment (...) qu'il n'est pas question de conclure le moindre accord national avec le parti de M. Le Pen (...) M. Pons refuse donc le « procès en sorcellerie » (...) fait par les socialistes (Le Monde, 28 juin 1988, p. 12, col. 2).
Expr. C'est de la sorcellerie; cela relève/tient de la sorcellerie; cela ne se peut deviner/faire sans sorcellerie (vieilli); il faut qu'il y ait de la sorcellerie. Cela est incompréhensible et inexplicable mais efficace. Synon. c'est de la magie. (Dict. xixeet xxes.).
2. P. méton., gén. au plur. Artifice de sorcier; opération magique visant à nuire. Synon. maléfice, sortilège.Les peuples avaient alors tant de haine et de méfiance, qu'ils ne songeaient que crimes, empoisonnemens et sorcelleries (Barante, Hist. ducs Bourg., t. 2, 1821-24, p. 254).De peur qu'on ne vînt à recueillir les restes de Jeanne pour en faire des sorcelleries ou quelques maléfices, le bailli les fit jeter dans la Seine (France, J. d'Arc, t. 2, 1908, p. 396).
B. − Au fig.
1. Fait extraordinaire; phénomène inexplicable. Synon. miracle, prodige, sortilège.Les livres élargissaient mon horizon; en outre, je m'enchantais en néophyte de la sorcellerie qui transmute les signes imprimés en récit (Beauvoir, Mém. j. fille, 1958, p. 54).
2. Littér. Pouvoir enchanteur, irrésistible séduction. Synon. charme1(v. ce mot B 1), magie (v. ce mot C 2).Car la charitable Électre qu'il nous a fait pressentir embellit le cottage de toute la sorcellerie de ses angéliques sourires (Baudel., Paradis artif., 1860, p. 421).Elle ne résiste pas à la force des vins, à la délicatesse des paroles, à la sorcellerie de la musique (Valéry, Variété[I], 1924, p. 213).
Prononc. et Orth.: [sɔ ʀsεlʀi]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 sorcelerie (Chanson d'Antioche, II, 118 ds T.-L.); 2. 1668 « pratique efficace et incompréhensible » (Le Chevalier de Meré, Conversations ds Rich. t. 2 1680). Mot issu p. dissim. du second r, de *sorcererie (dér. de sorcier*; suff. -erie*) qui a donné par haplologie l'a. fr. sorcerie (ca 1140, Geffrei Gaimar, Histoire des Anglais, éd. A. Bell, 2756). Fréq. abs. littér.: 161.