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SIRVENTÈS, SIRVENTE, subst. masc.
HIST. LITTÉR. Poème à caractère satirique, politique ou moral que chantaient en Provence les troubadours des xiieet xiiies. Les sirventès de Bertran de Born. Je connus particulièrement le jeune Rambaud, fils d'un chevalier de Provence du château de Vaquéras, qui se distingua par ses chansons et ses sirventes. Il s'éprit avec succès de la belle Béatrice, sœur du marquis de Montferrat (Barrès,Voy. Sparte, 1906, p. 223).
REM.
Serventois, subst. masc.Chanson politique ou satirique pratiquée par les trouvères. Les premiers serventois sont très inspirés de leurs modèles provençaux, mais le genre dévie à la fin du XIIIes. vers la poésie religieuse: c'est dans le sens de « pieuse louange » que Rutebeuf emploie ce mot (Mus.1976, s.v. sirventès).
Prononc. et Orth.: [siʀvɑ ̃tεs], [-vε ̃-], [siʀvɑ ̃:t]. Sirvente: gén. [ɑ ̃], seul Lar. Lang. fr. [ɑ ̃], [ε ̃]; sirventès: Martinet-Walter 1973, Rob. 1985 [ɑ ̃], [ε ̃], Lar. Lang. fr. [ε ̃]. Ac. 1762-1878: sirvente: Littré: sirvente, sirventois; Lar. Lang. fr.: sirvente, sirventès et une autre entrée pour serventois; Rob. 1985: sirvente, sirventès ou serventois (forme fr.). Étymol. et Hist. Av. 1615 plur. syrventes (Pasquier, Rech., VII, 4 ds Hug.). Empr. à l'a. prov.sirventes « id. » mil. xiies. (Marcoat ds S. Thiolier-Mejean, Les Poésies satiriques et morales des troubadours du XIIeà la fin du XIIIes., p. 23), dér. de sirven(t) « serviteur » (1102 ds Brunel t. 1, p. 11, n o7, 8) du lat. serviens, -entis, v. sergent, non parce que le poème était composé par un sirven « serviteur armé » en l'honneur et au profit de son seigneur (P. Meyer ds Romania t. 19, pp. 26-29), mais peut-être p. allus. au lien hiérarchique qui l'unissait à la canso (genre supérieur dans la hiérarchie de la poésie provençale des troubadours) dont il serait issu (cf. S. Thiolier-Mejean, op. cit., pp. 30-41); v. aussi D. Rieger ds Grundriss der romanischen Literaturen des Mittelalters, vol. 2, t. 1, fasc. 4, pp. 9-61; E. Köhler, ibid., pp. 62-66 et D. Rieger, Gattungen und Gattungsbezeichnungen der Trobadorlyrik, Tübingen, 1976. Cf. la forme fr. serventois supra rem. dep. ca 1150 (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 5160, cf. aussi T.-L.).