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SINVE, adj. et subst. masc.
Arg., vx. Personne bête, crédule, simple. [François, 12 ans: Tortillard] nous a dit: − « Vous en auriez [des pièces d'or] comme ça, si vous n'étiez pas des petits sinves ». − [Amandine, 9 ans:] Des sinves? − [François:] Oui, en argot, ça veut dire des bêtes, des imbéciles (Sue, Myst. Paris, t. 3, 1843, p. 109).Dieu! Est-il sinve, dit le petit jeune homme (...) dont l'air d'innocence et d'ignorance frappa ses trois fanandels d'admiration (Balzac, Splend. et mis., 1847, p. 545).
Loc. Affranchir un sinve. Déniaiser une personne candide. (Ds Nouv. Lar. ill., Lar. 20e). ,,Pousser un honnête homme à voler`` (Vidocq ds Larch. Suppl. 1881). Faire le sinve. ,,Avoir peur`` (France 1907).
Prononc.: [sε ̃:v]. Étymol. et Hist. xviiies. un sinve qui roupillait (Chans. ds Esn. 1966); cf. 1828-29 (Vidocq, Mém., t. 4, p. 332: les filous riant, buvant aux dépens du sinve). Orig. peu claire; peut-être altér. de sanve* « moutarde sauvage » (cf. dial. sinfe, norm.; sinve, sinvre Vosges « id. » FEW t. 2, p. 638a et 639a), sinve étant une appellation iron. signifiant propr. « fin comme moutarde, c'est-à-dire fort rusé » (Sain. Sources Arg. t. 2, p. 449), cf. 1846 sinfe « volé qui tient le voleur » (Dict. d'arg., ibid., p. 174). Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 300.