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* Dans l'article "SEREIN1, -EINE,, adj."
SEREIN1, -EINE, adj.
A. − [En parlant des conditions météor.] Qui n'est affecté par aucune perturbation atmosphérique (sans nuages, ni pluie, ni vent). Synon. beau, calme, doux, pur, radieux; anton. agité, détraqué (fam.), nuageux.Air, ciel serein; nuit sereine. C'était par une sereine matinée d'été, Marius était joyeux comme on l'est quand il fait beau (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 836):
Que le ciel soit pur ou chargé, l'aube sereine ou venteuse, il se campe sur le seuil du débit en attendant son café-rhum et regarde longuement l'horizon: − Je crois que pour aujourd'hui, ce sera du beau temps! Dabit, Hôtel Nord, 1929, p. 47.
P. anal.
MÉD. Goutte sereine. V. goutte2.
POL. [Dans la lang. journalistique, en parlant d'une situation soc. ou pol.] Calme, sans conflit. Réduit à la longue patience de la « diplomatie sereine », M. Sadate se voyait affaibli dans le conflit intérieur qui se développait en sourdine depuis un mois (L'Express, 17 mai 1971, p. 88, col. 3).
B. − [En parlant d'une pers.]
1. Qui manifeste calme, égalité d'âme et est exempt de l'agitation et des troubles qui affectent l'existence. Synon. calme, paisible, placide, tranquille.Notre bon roi, toujours calme et serein au milieu des orages (Maine de Biran, Journal, 1815, p. 45).En peu de minutes, je sentais fuir au loin les choses épaisses de la terre, et je me retrouvais calme, ébloui et serein en présence du rayonnement tranquille de la vérité éternelle (Hugo, N.-D. Paris, 1832, p. 374).
[P. méton.]
[En parlant de ce qui dénote chez une pers. cet état d'esprit] Front, œil, visage serein. Ouvrant ses yeux sereins aux cils d'argent (Gautier, Comédie mort, 1838, p. 11).Est-ce moi, si épris des traits sereins de ma mère, qui les laisse ainsi désolés par l'anxiété et la peine? (Lacretelle, Silbermann, 1922, p. 148).
[En parlant d'une manifestation du comportement] Attente, confiance, gravité, impassibilité, résignation sereine. Le dernier âge se repose dans l'attente pieuse et sereine de la mort (Ozanam, Philos. Dante, 1838, p. 169).Mon père opposait à leurs aberrations une sereine impartialité (Beauvoir, Mém. j. fille, 1958, p. 108).
2. Qui est sans parti pris. Synon. impartial, objectif.Jugement serein; critique, décision sereine. La sereine et limpide impartialité du narrateur (Maeterl., Intellig. fleurs, 1907, p. 270).
C. − P. anal. [En parlant d'une chose qui dénote ou suggère la sérénité]
1. [En parlant d'une œuvre d'art] Tout le monde connaît la magnifique carrière de M. Maurice Denis, son œuvre sereine et vaste (...) sa maîtrise accomplie et reconnue de tous, son équilibre, sa noble culture (Gillet, Art fr., 1938, p. 134).La sereine péroraison de l'épilogue, le quatuor vocal, est d'une souveraine beauté (Dumesnil, Hist. théâtre lyr., 1953, p. 190).
2. [En parlant d'un inanimé, et fréq., d'un élém. de la nature] La ville de Plassans étageait ses toitures de tuiles décolorées et roses, son fouillis ramassé de vieille cité, que perçaient des cimes d'ormes antiques, et sur laquelle régnait la haute tour de saint-Saturnin, solitaire et sereine, à cette heure, dans l'or limpide du couchant (Zola, DrPascal, 1893, p. 27).Je regardais la lune sereine, au-dessus de la claire étendue, qui semblait rire et qui brillait sur cette morne plaine insondée, plus morne encore que le désert (Gide, El Hadj, 1899, p. 358).
Prononc. et Orth.: [sə ʀ ε ̃], fém. [-εn]. Homon. serein2, serin. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1170 serein « qui est clair, doux, pur et calme (en parlant des conditions atmosphériques) » (Guillaume de Saint-Pair, Mont Saint-Michel, éd. P. Redlich, 723); 1176 serain « id. » (Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 241: serains rime avec premerains); b) 1611 goutte serene (Cotgr.); 2. 1225-30 serin « qui annonce une grande tranquillité d'esprit (en parlant d'un regard, d'un sourire) » (Guillaume de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 2209). Issu, par substitution de suff., d'apr. le lat. class. serenus « pur, sans nuages, calme, paisible » de l'a. fr. seri « doux, calme » (ca 1140 serrit, Voyage Charlemagne, éd. G. Favati, 371) qui semble remonter au verbe inchoatif serescēre « sécher » (dér. de serenus) devenu serι ̄scere puis serι ̄re. 1 b ainsi nommée parce que l'on attribuait la paralysie de la rétine à une goutte d'humeur liquide, « sereine », la transparence de l'œil n'étant pas troublée dans cette affection (v. Littré). Fréq. abs. littér.: 1 286. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2 332, b) 2 714; xxes.: a) 1 851, b) 910.
DÉR.
Sereinement, adv.D'une manière sereine, en conservant calme et hauteur d'esprit, en ne montrant ni hargne, ni mauvaise foi. Synon. calmement, paisiblement, tranquillement; anton. fébrilement.Après cette mise au point, il est possible de considérer plus sereinement le mode d'organisation susceptible de répondre de la meilleure façon aux nécessités d'une stratégie moderne (Serv. milit. et réforme arm., 1963, p. 65). [sə ʀ εnmɑ ̃]. 1resattest. 1556 serenement (Ron-sard, Am. de Marie, I, 153 ds Hug.), 1584 serainement (Du Bartas, Seconde semaine, f o57 v o); de serein1, suff. -ment2*.