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SEPT, adj. et subst. masc. inv.
I. − Adjectif
A. − Adj. numéral cardinal. Six plus un. Les noms populaires [des jours de la semaine], les mêmes que ceux des sept planètes connues des Chaldéo-Assyriens (Chauve-Bertrand,Question calendrier, 1920, p. 74).V. an ex. 12, apocalypse ex. 1, branche ex. 13, chandelier2A ex. de Dupuis, côté1ex. 1, couleur I A 1 ex. de Banville, douleur B ex. de Montalembert, étoile II A 2 ex. de Tharaud, pénitence A 1 ex. de Barante:
... Étéocle et Polynice (...) se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville (...). Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Anouilh,Antig., 1946, prol., p. 137.
SYNT. Cent* sept ans; les sept arts libéraux (v. art III A 2); les sept collines de Rome; les sept électeurs de l'Empereur d'Allemagne; les sept étoiles de la Grande-Ourse, de la Pléiade; les sept jours de la semaine; bottes de sept lieues (v. botte2A 3 b); les sept merveilles du monde (v. merveille II A); les sept notes de la gamme diatonique; les sept péchés capitaux (v. capital1B 2 c); les sept sacrements; les sept sages de la Grèce; les sept vaches grasses et les sept vaches maigres (v. vache).
HIST. Guerre de sept ans. ,,Lutte européenne de 1756 à 1763 provenant de l'antagonisme entre la Prusse et l'Autriche et du désir de l'Angleterre d'anéantir l'empire colonial français`` (Lep. 1948). À la suite de la guerre de sept ans, le prestige moral de l'Allemagne s'accroît de son prestige militaire (Civilis. écr., 1939, p. 30-6).
[Avec ell. du subst. déterminé] Les sept [chefs] contre Thèbes; hand-ball à sept [joueurs]. Et qui payera les déficits? Les sept [membres] du Conseil fédéral? (Gobineau,Corresp.[avec Tocqueville], 1850, p. 146).Prix maximum de sept [francs] cinquante [centimes] (Hamp,Champagne, 1909, p. 179).
P. ext. [Souvent en assoc. avec septante; v. Matth. XVIII, 22, Gen. IV, 24] Un grand nombre. Je l'ai promené [le DrPierre] dans tout le parc; (...) rien n'a fondu les sept sceaux dont sa langue est scellée (Feuillet,Scènes et prov., 1851, p. 77).
Loc. proverbiale. (Il faut) tourner sept fois sa langue* dans sa bouche avant de parler, de répondre, de dire qqc.
B. − Adj. numéral ordinal. Qui occupe le rang marqué par le nombre sept. Synon. septième.
1. [Détermin. postposé d'un élément d'un ensemble numéroté] Chapitre, numéro, page sept; Charles VII, Pie VII. Arrivée le 23 février vers midi [à Chinon], elle [Jeanne d'Arc] attendit deux jours que le roi Charles VII consentît à la recevoir (Lar. encyclop., s.v. Jeanne d'Arc).
Arg. (Numéro) sept. Crochet de chiffonnier. [P. ell. de numéro] Un chiffonnier sans le sept traditionnel, c'est rare. Les plus misérables (...) ont au moins le bâton avec un clou (Richepin,Pavé, 1883, p. 263).
2. [Détermin. antéposé d'un subst. désignant un espace de temps] À deux heures sept minutes. Nous soupons dès avant sept heures, souvent à six heures et demie (Gide,Journal, 1943, p. 171).V. cinquante I A ex. de Martin du Gard.
[Avec ell. du subst. déterminé] Train de neuf heures sept [minutes]. Buvons les cocktails, de sept [heures] à neuf [heures] (Blanche,Modèles, 1928, p. 95).
En compos. Cinq(-)à(-)sept*.
II. − Subst. masc.
A. − [Sans art.] Le nombre sept. Sept en chiffres arabes (7); sept en chiffres romains (VII); sept est un nombre premier; caractère sacré du nombre sept. Associant le nombre quatre, qui symbolise la terre (avec ses quatre points cardinaux) et le nombre trois, qui symbolise le ciel, sept représente la totalité de l'univers en mouvement (Symboles1969).V. apocalyptique ex. 2, apotélesmatique ex. 1, douze II A ex. de Saint-Exupéry, huit II A ex. de Duhamel.
B. − P. méton.
1. Le chiffre sept. Un sept arabe (7); un sept romain (VII). Il faut mettre deux sept ensemble (...), soixante-dix-sept signifie l'abolition de tous les péchés par le baptême, comme saint Augustin l'a démontré aux académies d'Afrique (Senancour,Obermann, t. 2, 1840, p. 10).
2. JEUX. Carte portant sept marques. Un roi de pique ou un sept de carreau particulièrement chargés d'avenir ce jour-là (Fargue,Piéton Paris, 1939, p. 218).
3. ARM. 7,65. Pistolet, revolver de 7,65 mm de calibre. Un sexagénaire blesse son agresseur d'une balle de 7,65 (L'Est Républicain, 23 mars 1986, p. 411).
C. − [À valeur ordinale; désigne un élément d'un ensemble numéroté] Miser sur le sept; sa lettre est datée du sept; habiter au sept de la rue. On était au sept mars, et la ville pressentait l'approche du printemps (Miomandre,Écrit sur eau, 1908, p. 223).
Prononc. et Orth.: [sεt]. Homon. cet, cette, set. [sε] devant cons. et h aspiré encore ds Littré, DG, Barbeau-Rodhe 1930 (qui juge [sεtfʀ ɑ ̃] vulg.). Contrairement à dix et six t final s'impose dans sept pour éviter la confusion avec ses et ces (v. G. Straka ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg t. 19 n o1 1981, p. 237). P prononcé dans les mots n'étant plus sentis comme dér. de sept, sav. ou d'empr. récent: septante, septénaire, septembre; Pt Rob. 1967(comme Littré): septain [sεtε ̃] mais Rob. 1985 (et Martinet-Walter 1973) [sεptε ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) α) Fin xes. cardinal (Passion, éd. d'Arco Silvio Avalle, 420: sep); β) ca 1050 dis e set (anz) (Alexis, éd. Chr. Storey, 271); b) 1718 ordinal (Ac.: Charles sept); 2. a) 1580 subst. masc. (Palissy, Discours admirables de la nature des eaux et fontaines, éd. A. France, p. 281: le nombre de sept); b) α) 1663-64 jeu de dés (Boileau, Satire, IV, éd. A. Cahen, p. 68); β) 1694 jeu de cartes (Ac.); c) 1718 le sept du mois (ibid.). Du lat. septem « id. », la graph. sept est étymologique. Fréq. abs. littér.: 8 016. Fréq. rel. littér.: xixes.: a)13 355, b) 15 590; xxes.: a) 10 849, b) 8 887.
DÉR.
Septain, subst. masc.a) Technol. Corde formée par l'assemblage de sept torons, utilisée en particulier pour soutenir les poids des horloges. L'assemblage de sept torons forme un septain (Champly,Nouv. encyclop. prat., t. 2, 1927, p. 6).b) Versif. Poème, strophe de sept vers. Le septain est composé d'un quatrain et d'un tercet, ou, plus rarement, d'un tercet et d'un quatrain. Il est construit sur deux ou trois rimes, et le vers employé est l'alexandrin ou l'octosyllabe (Quillet1965). [sεptε ̃], [sεtε ̃]. Supra prononc. Att. ds Ac. 1935. 1resattest. a) ca 1175 setain « septième » (Benoît de Ste-Maure, Ducs Normandie, 42016 ds T.-L.), b) α) 1317 « quantité de sept » (doc. ds Gdf.), β) 1521 versif. (Fabri, Grand et vrai art de pleine rhétorique, fac-sim., Genève, Slatkine reprints, f o33 r o), γ) 1832 technol. (Raymond); de sept, suff. -ain2*.
BBG. Durand (M.). Note sur la prononc. de sept. Fr. mod. 1940, t. 8, pp. 153-156. − Manćzak (W.). Die Herkunft der romanischen Sprachen. Mél. Hubschmid (J.). Bern, 1982, pp. 175-188. − Nies (F.). Textarten-Appellative. Z. rom. Philol. 1982, t. 98, p. 328 (s.v. septain).