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SEIGNEURIAL, -ALE, -AUX, adj.
A. − Du seigneur du lieu; qui appartient au seigneur, qui le concerne, qui en relève. Titre seigneurial; cour, juridiction, justice seigneuriale; corvées, redevances seigneuriales. L'écusson seigneurial de sa famille était encore intact au manteau des vastes cheminées (Sand,Meunier d'Angib.,1845, p. 88).Les impôts proprement dits (...) se payaient au représentant de la puissance publique (...) tandis que la dîme et les droits seigneuriaux ont complètement disparu (Guyot,Agric. Lorr.,1889, p. 17).
Maison seigneuriale. Habitation du seigneur de l'endroit. Une ancienne maison seigneuriale, à tourelle et à pignon (Loti,Mon frère Yves,1883, p. 85).
Terre seigneuriale. Terre qui donnait, conférait des droits au seigneur. Autrefois une terre seigneuriale était vendue avec ses serfs (Chateaubr.,Mém., t. 2, 1848, p. 484).
B. − De seigneur; qui est digne d'un (grand) seigneur; à la manière d'un (grand) seigneur. Synon. magnifique, noble, princier.Vie seigneuriale. L'opulence seigneuriale de cette demeure avait excité sa jalousie (Sandeau,Sacs,1851, p. 55).Qui se fût attendu au milieu de l'algarade à l'entrée seigneuriale de ce père précédé de flambeaux (Gautier,Fracasse,1863, p. 428).
REM.
Seigneurialement, adv.,rare, vieilli. De manière seigneuriale, digne d'un (grand) seigneur. De fait il est peu d'entrées de châteaux aussi seigneurialement disposées et aussi fièrement situées que celle de Chateaubrun (Sand,Péché de M. Antoine, t. 1, 1845, p. 88).
Prononc. et Orth.: [sε ɳ œ ʀjal], [se-], plur. masc. [-o]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1remoit. xiiies. [var. ms.] seignurel « du seigneur » (Guernes de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 4583: par seignurel desrei); b) 1286 droit seignourel (Moreau 208, f o201 v o, Richel. ds Gdf.); 1408 droiz seigneuriaulx (D. Haigneré, Les Chartes de Saint-Bertin, t. 3, p. 148 ds Fonds Barbier); 1585 terre seigneuriale (N. Du Fail, Eutrapel, éd. J. Assézat, t. 2, p. 264: une belle terre et seigneuriale); 1694 maison seigneuriale (Ac.); 2. 1534 « digne d'un seigneur; noble, magnifique » (Rabelais, Gargantua, Prologue, éd. R. Calder, p. 17: ce livre seigneurial). Dér. de seigneur*; suff. -el (-al*), puis -al* (-ial sous l'infl. de seigneurie*). Cf. lat. médiév. senioralis « d'un seigneur; dû à un seigneur » (ixes. ds Nierm.). Fréq. abs. littér.: 162.