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SATANISME, subst. masc.
A. − Culte rendu à Satan; pratique de la magie noire. J'avais déjà des renseignements sur l'incubat et l'envoûtement; il ne me restait plus à connaître que la messe noire pour être tout à fait au courant du satanisme, tel qu'il se pratique de nos jours (Huysmans,Là-bas, t. 2, 1891, p. 147).V. envoûtement ex. 1, messe ex. 3.
B. − Pratique du mal, attrait pour le mal, fait, volonté d'outrager le bien, le sacré, la morale. Je vous vois faire des progrès bien rapides en satanisme (...). Vous devenez ironique, sarcastique et même diabolique (Mérimée,Lettres à une inconnue, t. 1, 1842, p. 77).Tandis qu'il [mon père] faisait raison de la baleine de Jonas, du haut de ses certitudes biologiques, ma mère s'absorbait en prières courbant son échine maigre que ce satanisme de chambrée secouait d'un frisson peut-être délicieux (Aymé,Vaurien,1931, p. 17).V. jocrisserie dér. s.v. jocrisse ex. de Bloy.
C. − Dans les arts, la litt. Fait de prendre pour sujet ce qui touche à Satan, aux démons, de peindre le mal, les vices; caractère de ce qui a rapport à ces sujets. La Symphonie fantastique de Berlioz est exécutée sans encombre; œuvre aussi 1830 qu'on ne peut le souhaiter, « féroce et loyale » (...), d'un satanisme candide (Willy,Entre deux airs,1895, p. 47).Il ne s'agit pas ici [chez Gide] de ce satanisme verbal, littéraire, de cette affectation de vice, qui fut de mode il y a quelque trente ans, mais d'une âme affreusement lucide dont tout l'art s'applique à corrompre (Massis,Jugements,1924, p. 21).
REM.
Sataniste, subst.Personne qui rend un culte à Satan, qui pratique la magie noire. Un prêtre aussi charmant qu'il est érudit me parle du chanoine Docre, l'effrayant sataniste de Là-bas. « En réalité, c'était un bon vieux curé qui racontait des histoires ineptes pour le plaisir de mystifier (...). Huysmans a tout cru, parce que, au fond, il ne savait pas grand chose (...) » (Green,Journal,1949, p. 296).
Prononc.: [satanism̭]. Étymol. et Hist. 1. 1842 « esprit satanique, caractère de ce qui est satanique » (Mérimée, loc. cit.); 2. 1856-57 « culte rendu à Satan » (Baudel., Notes sur les liaisons dangereuses ds Œuvres compl., Pléiade, 1961, p. 640). Dér. de Satan*; suff. -isme*. Fréq. abs. littér.: 45. Bbg. Quem. DDL t. 2.