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SANIE, subst. fém.
PATHOL., vieilli ou littér. Matière purulente d'odeur fétide, plus ou moins mêlée de sang, produite par des ulcères non soignés et des plaies infectées. Les gencives [des malades attaqués du scorbut] s'attaquent, elles se gonflent, et fournissent une sanie putride (Geoffroy, Méd. prat., 1800, p. 455).Les médecins qui écrivent ont souvent une arrogance secrète. Comme s'ils étaient les seuls à connaître la misère humaine, le sang et la sanie (Le Nouvel Observateur, 17 mai 1967, p. 39, col. 1).
[En cont. métaph.] S'il existe dans mon œuvre des traces de sanie et de pus, je chercherai au fond de moi l'ulcère (Mauriac, Trois récits, 1929, p. 156).Un prêtre est comme un médecin, il ne doit pas avoir peur des plaies, du pus, de la sanie. Toutes les plaies de l'âme suppurent (Bernanos, Journal curé camp., 1936, p. 1148).
Prononc. et Orth.: [sani]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1370 (Trad. de la Chirurgie de Gui de Chauliac d'apr. Sigurs, p. 73). Empr. au lat.sanies « sang corrompu » (qui s'écoule des blessures, intermédiaire entre le sang proprement dit et le pus). On rencontre au xiiies. la forme pic. sainnie (Rem. pop., Am. Salmon ds Gdf. Compl.), issue du lat. tardif sania (ives. d'apr. Souter), v. FEW t. 11, p. 184b. Fréq. abs. littér.: 35.