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SAD(D)UCÉEN, -ENNE,(SADUCÉEN, SADDUCÉEN) subst. et adj.
HIST. RELIG.
A. − Subst. masc. plur. Secte juive opposée aux pharisiens, recrutée dans l'aristocratie et notamment dans la caste sacerdotale, exclusivement attachée à la Loi écrite. La plus ancienne dispute concerne la validité même de la tradition. C'est celle des pharisiens et des sadducéens au Iersiècle avant l'ère chrétienne (Weill,Judaïsme,1931, p. 70).Après la chute du Temple, les Sadducéens, dont l'existence tout entière était liée au culte, perdirent leurs caractéristiques propres. Les savants pharisiens restèrent maîtres du champ de bataille (C. Roth, Hist. du peuple juif, trad. par R. Schatzman, Paris, éd. de la Terre retrouvée, 1948, p. 129).V. essénien ex. 2, juif I A 2 ex. de P. Leroux, mosaïsme ex. de P. Leroux, pharisien A ex. de P. Leroux.
Au sing., subst. ou adj. (Qui est) membre de cette secte. L'Évangile de l'apôtre Matthieu (...) est d'un juif pur, et qui avait été saducéen avant d'être chrétien (P. Leroux, Humanité,1840, p. 818).
P. anal. Les Baltes (...) ignoraient les notions chrétiennes de la résurrection des morts et de l'immortalité de l'âme. C'est pourquoi le père Stribing note dans son Rapport que les Lettons étaient des sadducéens (Hist. des relig.,t. 1, 1970, p. 743 [Encyclop. de la Pléiade]).
B. − Adj. Qui est relatif, qui est propre aux sadducéens. Parti sadducéen; judaïsme sadducéen. C'est le pharisaïsme qui, triomphant de la secte sadducéenne, a fini par devenir, peu avant la chute du second temple, le judaïsme tout court (Weill,Judaïsme,1931p. 106).V. rabbinisme ex. 2.
Prononc. et Orth.: [sadyseε ̃], fém. [-εn].Ac. dep. 1762: saducéen. Rob., Lar. Lang. fr. donnent aussi la var.: -dd-. Étymol. et Hist. 3etiers xiiies. saduceiens saduceu (M. von Orelli, Der altfranzösische Bibelwortschatz des Neuen Testamentes im Berner Cod. 28, p. 353); fin xives. saduciens (Roques t. 2, n o10712); 1525 sadduciens (J. Lefèvre d'Étaples, Épistres et Évangiles pour les 52 sepmaines de l'an, f oCCXLVII v o); 1545 Sadducéens (Calvin, Instit. de la relig. chrét., éd. J. D. Benoît, t. 1, p. 192); 1704 adj. (Trév.: la secte qui fut appellée Saducéenne). Empr., puis adapt. au moyen du suff.-éen (-ien*), au lat. chrét. Sadducaei, et celui-ci au gr. Σ α δ δ ο υ κ α ι ̃ ο ι « Saducéens » (NT), cf. aussi l'hébr. mishnaïque ṣadduqim « Saducéens ». Le nom des Saducéens vient prob. de Sadoc, nom d'un personnage que l'on n'a pu identifier avec certitude: il s'agirait soit du grand-prêtre contemporain de Salomon (hébr. Ṣādōq, gr. Σ α δ ω ́ κ, Σ α δ δ ο υ ́ κ, cf. 2 Sam. 8, 17, Éz. 40, 46, etc.), soit d'un disciple d'Antigone de Socho mentionné dans le Talmud (cf. Bible 1912). Fréq. abs. littér.: 75.
DÉR.
Sad(d)ucéisme, sadducianisme,(Saducéisme, Sadducéisme) subst. masc.Doctrine, éthique des sadducéens. Le christianisme était venu, et avait développé non le saducéisme, mais le phariséisme et l'essénianisme, c'est-à-dire celles des sectes juives qui avaient embrassé l'idée de l'âme et de la résurrection (P. Leroux, Humanité,1840p. 484).V. essénisme dér. s.v. essénien ex. de Univers écon. et soc.P. méton. Les sadducéens. Si Jésus a dû comparaître devant le Sanhédrin, ce n'a pu être qu'à l'instigation du sadducéisme, connu pour sa rigueur (Weill,Judaïsme,1931, p. 210). [sadyseism], [-sjanism]. Ac. dep. 1798: saducéisme. 1reattest. 1689 (R. Simon, Hist. crit. du texte du N. T. t. 1, p 247 ds Fonds Barbier: le saducéisme et le manichéisme); de saducéen, suff. -isme*.