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RÉVÉRER, verbe trans.
Traiter avec le plus profond respect, montrer une grande révérence pour quelqu'un ou quelque chose. Révérer des écrivains, ses maîtres, des philosophes; révérer la liberté, l'action, le courage. Représentez-vous les rois de France rendant au pied d'un chêne la justice à leurs sujets, vous serez ému de ce spectacle, et vous révérerez cet exercice auguste et naïf d'une autorité paternelle (Constant, Princ. pol., 1815, p. 28).Il tenta un geste de bon fils, de fils qui révère sa mère en dépit de tout, et qui l'honore. Il lui présenta le bras pour l'aider à avancer (Druon, Gdes fam., t. 1, 1948, p. 31).Part. passé adj. Mathilde, reconnoissante d'un don si précieux, l'attacha sur son sein avec une foi ardente, baisa la main révérée de qui elle le tenoit (Cottin, Mathilde, t. 1, 1805, p. 83).L'idée de visiter, au moins en pélerin, Chevreuse, les ruines de Port-Royal, et d'y chercher la trace des hommes révérés, ne pouvait me manquer (Sainte-Beuve, Volupté, t. 2, 1834, p. 190).
Empl. pronom. réfl. J'ai une trop saine opinion du peu que nous valons tous, pour faire de moi le moindre cas. D'ailleurs en mon particulier, je ne m'adore ni ne me révère (Sand, Corresp., t. 1, 1833, p. 238).
En partic. Honorer, respecter ce qui est revêtu des caractères du sacré. Synon. vénérer.Dans tous les temps, les peuples les plus célèbres ont révéré des livres ou des écritures, comme dépositaires de la parole divine (Bonald, Essai analyt., 1800, p. 104).Ainsi les Crow révèrent le soleil comme leur divinité la plus haute, lui adressent des prières et des offrandes (Lowie, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p. 354).Part. passé adj. L'idée seule de législation révélée n'implique-t-elle pas, avant tout la notion d'un législateur tout-puissant et révéré (Weill, Judaïsme, 1931, p. 91).
REM.
Révération, subst. fém.,hapax. Le fait de révérer, adoration, vénération. Dans le cas de Véronique, la psychologie linéamentaire d'une tendresse confiante se compliquait à l'égard de celui qui avait été son apôtre, d'une sorte de révération mystique (Bloy, Désesp., 1886, p. 232).
Prononc. et Orth.: [ʀeveʀe], (il) révère [-vε:ʀ]. Ac. 1694: reve-; dep. 1740: révé-. Conjug. v. abréger. Étymol. et Hist. 1404 (Nicolas de Baye, Journal, éd. Tuetey, I, p. 106). Empr. au lat.revereri « craindre avec respect », « respecter, révérer, avoir des égards pour ». Fréq. abs. littér.: 318. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 945, b) 300; xxes.: a) 260, b) 224.