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RÉSIDER, verbe intrans.
A. −
1. [Le suj. désigne une pers.]
a) Résider + compl. ou adv. de lieu.Être établi d'une manière habituelle dans tel endroit. Synon. demeurer, habiter, loger, séjourner, vivre.Les oblats (...) vivront (...) autant que possible cette partie de l'existence monastique qui s'écoule à l'église, autrement dit, ils devront résider dans le cloître ou dans ses alentours (Huysmans,Oblat,t. 2, 1903, p. 18).[Le] Quartier Général d'Avize, où résidait l'état-major du Groupe des Armées du Centre (Romains, Hommes bonne vol.,1938, p. 43).
LANG. ADMIN. ET JUR. Avoir sa résidence dans. Résider à la campagne, à Londres, à Milan, à la ville; résider dans la capitale. Le bénéfice d'une assurance sociale volontaire couvrant le risque maladie et les charges de maternité est ouvert aux personnes résidant en France (Réforme Sécur. soc.,1968, p. 50).V. ambassadeur ex. 1.
b) Empl. abs. [Le suj. désigne un ecclésiastique, un fonctionnaire] Observer l'obligation de résidence, demeurer effectivement au lieu où l'on exerce une fonction. Les évêques doivent résider. Il y a des bénéfices qui obligent à résider (Ac.).V. genevois I B 2 ex. de Sainte-Beuve.
2. P. anal. [Le suj. désigne un animal ou un végétal] Avoir son habitat dans tel endroit. Ce sont des oiseaux de plaines, qui ne résident jamais dans les bois (Coupin,Animaux de nos pays,1909, p. 144).
B. − P. anal. Avoir son siège, exister habituellement, se trouver dans. Synon. se tenir.L'ouïe, qui réside dans l'oreille; l'odorat, qui réside dans les membranes de l'intérieur du nez; et le goût, dont le siége est sur les tégumens de la langue (Cuvier, Anat. comp.,t. 1, 1805, p. 25).Sa force [de l'épervier] réside dans ses ailes, dans son bec et dans ses serres (Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 176).V. cellulaire I B 2 ex. de Comte et huile I A 4 ex. 6.
C. − Au fig. Résider dans, en qqc.
1. Avoir son origine, son fondement dans. Synon. reposer.C'est ce que dit l'article 3 de la Déclaration des Droits de l'homme de 1789: « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation (...) » (Vedel, Dr. constit., 1949, p. 131).
2. Avoir sa cause essentielle, consister en, être constitué par. La difficulté, le problème, la question réside en/dans. La vie est d'autant plus entière, que tous les organes sentent et agissent plus fortement (...). Voilà ce qui constitue le bien-être physique: et c'est encore en cela que réside le bonheur moral (Cabanis,Rapp. phys. et mor.,t. 1, 1808, p. 243).La faute a résidé dans une mauvaise répartition des risques, qui furent accumulés sur un seul client débiteur (Baudhuin,Crédit et banque,1945, p. 208).
Prononc. et Orth.: [ʀezide], (il) réside [-zi:d]. Ac. 1694, 1718: re-; dep. 1740: ré-. Étymol. et Hist. 1. a) Fin xives. « faire sa demeure en quelque endroit » (Aalma 10.478 ds Roques t. 2, p. 354: resideo, resseoir, demorer, resider); 1549 « demeurer dans le lieu de son diocèse (en parlant d'un évêque) » (Est.); 2. a) 1541 « avoir son siège dans quelqu'un » (Calvin, Institution de la religion chrétienne, I, 13, § 2, éd. J.-D. Benoit, t. 1, p. 146); b) av. 1662 « consister en » (Pascal, Pensées, éd. L. Lafuma, p. 507, § 60); c) 1690 résider sur la tête de qqn « reposer sur » (Mmede Sévigné, Lettres, éd. Monmerqué, t. 9, p. 454). Empr. au lat.residere « séjourner, rester, demeurer ». Cf. l'a. fr. reseoir « séjourner, résider » (1306, Guillaume Guiart, Royaux Lignages ds Gdf., formé à partir de resëant (v. résident)). Fréq. abs. littér.: 1 084. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1 738, b) 1 007; xxes.: a)1 215, b) 1 850. Bbg. TLF. Nancy. Notes de lexicogr. crit. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1986, t. 24, n o1, p. 234.