Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
RÉPERCUSSION, subst. fém.
A. − MÉD. ANC. ,,Action des humeurs qui refluent au dedans du corps`` (Ac. 1835, 1878). La répercussion de la transpiration cutanée (...) se fait rapidement sentir à l'épigastre, à tout le canal alimentaire, au poumon, au système cérébral (Cabanis,Rapp. phys. et mor., t. 2, 1808, p. 418).
B. −
1. Fait d'être renvoyé, répercuté. Répercussion d'un son par l'écho; répercussion des rayons du soleil; répercussion d'un choc. Et ce cri, jeté au milieu du silence, se prolongeait comme la répercussion d'une pierre tombant dans un abîme (Flaub.,Éduc. sent., t. 2, 1869, p. 168).Nul doute qu'un jour (...) tu n'utilises la poussée de la sève et la répercussion de la lumière pour moudre notre grain et tisser notre chemise (Claudel,Ville, 1901, I, pp. 429-430).
MUS. ,,Répétition fréquente des mêmes sons`` (Rougnon 1935, p. 96).
2. Au fig.
a) Conséquence directe ou indirecte de quelque chose. Synon. contrecoup, incidence, retentissement.Tout fait commande un enchaînement et des répercussions qui satisfassent l'esprit et ce besoin d'imprévu concerté, d'arbitraire plausible qui est le propre de l'homme (Arnoux,Suite var., 1925, p. 233).Le moment dont je veux parler a eu une si profonde répercussion sur ma vie intérieure que je veux en dire un mot dans ce carnet où j'essaie de deviner la direction que prend ma vie (Green,Journal, 1941, p. 82).
Par répercussion. Par contrecoup. La nuit du 4 août 1789 connut la suppression des privilèges; par répercussion les universités furent sérieusement touchées dans leurs prérogatives (Encyclop. éduc., 1960, p. 65).
b) Spécialement
ÉCON. ,,Transmission d'un effet économique dans un autre secteur de la vie économique, sur une autre personne, à un autre niveau, dans un autre marché, dans une autre économie`` (Bern.-Colli Extr. 1976). Le problème de l'échelle mobile est plutôt celui du salaire minimum interprofessionnel garanti et de la répercussion de la hausse des prix sur ce salaire, répercussion qu'on ne peut éviter (Le Monde, 10 janv. 1952, p. 5, col. 3).
FISC. Transfert de l'impôt par un redevable, à un tiers (d'apr. Bern.-Colli Extr. 1976).
PSYCHOL. ,,Période pendant laquelle, après un événement important (...) la personne est perturbée, son comportement altéré`` (Cardon-Mermet 1982).
Prononc. et Orth.: [ʀepε ʀkysjɔ ̃]. Ac. 1694, 1718: re-; dep. 1740: ré-. Étymol. et Hist. 1. Ca 1300 méd. « action des humeurs qui refluent au dedans du corps; action des médicaments répercussifs » (Chirurgie de l'abbé Poutrel, 55 v o7 ds Mél. Lecoy (F.), p. 548); 2. a) déb. xives. repercucion dou soleil « action de réfléchir la lumière du soleil » (Ovide moralisé, éd. C. de Boer, II, 218); b) ca 1355 repercussions des valees « écho dans les vallées » (Bersuire, Tit.-Liv., ms. Ste-Gen., f o181d ds Gdf. Compl.); c) 1703 mus. (Brossard, s.v. repercussio); d) 1805 « effet en retour » (Cuvier, Anat. comp., t. 2, p. 111). Dér. du lat. repercussum, supin de repercutere « repousser par un choc, refouler » et au passif « être renvoyé, répercuté » (en parlant de la lumière: cf. Ovide, Métamorphoses, 2, 110 ds OLD: gemmae clara repercusso reddebant lumina Phœbo, et en parlant du son cf. Tite-Live, 21, 33, 6, ibid.: clamoribus dissonis quos nemora etiam repercussaeque valles augebant); le lat. repercussio n'est att. qu'au sens de « réflexion de la lumière ». Le sens méd. s'est développé en fr. parallèlement à répercussif*. Fréq. abs. littér.: 153.