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RÉJOUISSANCE, subst. fém.
I.
A. − Au sing., vieilli. Fait de se réjouir, d'éprouver de la joie, de la satisfaction; cette joie, cette satisfaction. Après souper, c'est une vraie réjouissance pour tout le monde que les imitations de Gibert, qui ont, à la fin, le pouvoir (...) de dégeler Zola, dont l'air ennuyé et grognon a frappé tout le monde (Goncourt, Journal, 1885, p. 516).
Loc. adv. En réjouissance de. En signe de joie, à l'occasion de. La musique annonçoit une fête. En réjouissance du mariage prochain d'Adélaïde avec le défenseur de René (Chateaubr., Natchez, 1826, p. 365).
B. − Au plur. Fêtes, divertissements collectifs organisés à l'occasion d'un événement heureux. Synon. festivités.Réjouissances princières, publiques. [Le duc Philippe] fonda pour l'anniversaire de cette bataille, une messe de la victoire. Le régent anglais ordonna des feux de joie et des réjouissances à Paris (Barante, Hist ducs Bourg., t. 4, 1824, p. 412).
Rem. 1. Ce sens tend à vieillir au xxes., on emploie plutôt festivités. 2. On rencontre dans le lang. fam., parfois p. antiphr., le programme des réjouissances au sens de « le détail de ce qui est prévu ».
II.
A. − Vx, BOUCH. Morceau d'os ou de basse viande que les bouchers pesaient obligatoirement avec la viande de qualité moyenne ou même médiocre vendue au peuple. (Dict. xixeet xxes.).
B. − P. anal., région., vx. En Lorraine, le pays de Me Demange et le mien, la réjouissance, c'est un petit morceau de pain que les boulangers donnent en plus de la miche (Barrès, Scènes et doctr., t. 1, 1902, p. 174).
Prononc. et Orth.: [ʀeʒwisɑ ̃:s]. Ac. 1694: resjouïssance; 1718: rejouissance; dep. 1740: réjouissance. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1460 resjouyssance « action de se réjouir » (Myst. du siège d'Orléans, éd. F. Guessard et E. de Certain, 4586); 2. 1666 au plur. « fête » (A. Furetière, Le Roman bourgeois, p. 120 ds IGLF). B. 1783 bouch. (L. S. Mercier, Tabl. de Paris, t. 5, p. 122: Les bouchers fournissent les grosses maisons de ce qu'il y a de meilleur dans le bœuf; ils vendent au peuple ce qu'il y a de moindre, et ils y ajoutent encore des os qu'on appelle ironiquement des réjouissances [it. ds le texte]). Dér. de réjouissant*; suff. -ance*. Fréq. abs. littér.: 163.