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RÉFORMATION, subst. fém.
A. − Vieilli. Synon. de amélioration, réforme (v. ce mot A 1, 2, 3), régénération.Réformation des mœurs. Couvent de Carmélites Déchaussées où la règle de l'Ordre institué par sainte Thérèse s'est conservée dans la rigueur primitive de la réformation due à cette illustre femme (Balzac,Langeais, 1834, p. 193).Arrêt de la Chambre établie par le Roi [Louis XIV] pour la réformation de la noblesse en la province de Bretagne, rendu le 16 septembre 1669 (Chateaubr.,Mém., t. 1, 1848, p. 18).
Réformation des monnaies. ,,Action de refrapper des espèces, sans les refondre, soit pour en changer la valeur, soit pour en changer l'empreinte`` (Ac. 1835, 1878).
B. −
1. HIST. RELIG. [Le plus souvent avec une majuscule] Événement religieux qu'a constitué la réforme protestante. Synon. réforme (v. ce mot B 1 a).Fête de la Réformation. Frédéric introduisit la liberté de penser dans le nord de l'Allemagne; la réformation y avoit amené l'examen, mais non pas la tolérance (Staël,Allemagne, t. 1, 1810, p. 221).De la Réformation. − Qu'elle sorte de la Bible directement, ou de Luther et Calvin, c'est la négation du culte. La Réformation a retranché de la religion le Miracle (Vigny,Journal poète, 1853, p. 1309).
2. DR. Modification d'un acte ou d'une décision par l'autorité hiérarchique supérieure (administrative ou juridictionnelle). Le Conseil d'État, (...) souvent en opposition directe avec les ministres, ou en réformation de leurs actes et de leurs écarts, se trouvait donc naturellement le refuge des intérêts, ou des personnes lésées par quelque autorité que ce fût (Las Cases,Mém. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 173).Le roi cassa, annula, abolit et révoqua aussi les ordonnances de réformation qui renfermaient de justes et salutaires choses, et auxquelles avaient applaudi tous les gens de bien (Barante,Hist. ducs Bourg., t. 3, 1821-24, p. 378).
Prononc. et Orth.: [ʀefɔ ʀmasjɔ ̃]. Ac. 1694, 1718: re-; dep. 1740: ré-. Étymol. et Hist. 1. a) 1213 « action de corriger, modifier » (cité ap. Houdoy, Histoire de Lille, 98 ds Delb. Notes mss); b) 1821-24 « modification d'une décision administrative et juridictionnelle » (Barante, loc. cit.); 2. 1526 « nom de la réforme religieuse du xvies. qui a abouti au protestantisme » (Farel, Lettre à Nicolas d'Esch, éd. A. L. Herminjard, Correspondance des réformateurs, VIII, p. 481 ds Richard, p. 19). Empr. au lat.reformatio « métamorphose », « réforme des mœurs ». Fréq. abs. littér.: 100. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 56, 400.