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RÉCALCITRANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I. − Part. prés. de récalcitrer*.
II. − Adjectif
A. − Qui résiste en ruant, en se cabrant. Synon. rétif.Cheval, mulet récalcitrant. Une foule y descend [dans chaque bouche du métro] avec des matelas, des serviettes, des voitures d'enfants, des charrettes à bras chargées de batterie de cuisine, des tables, des portraits (...); un paysan tente d'y pousser un âne récalcitrant (Malraux,Espoir, 1937, p. 782).
B. −
1. [En parlant d'une pers.] Qui résiste avec opiniâtreté, qui se refuse avec entêtement à. Synon. indocile, insoumis, rebelle, têtu.Caractère, esprit récalcitrant; prisonnier récalcitrant. L'État continue à solliciter vainement ses débiteurs récalcitrants ou insolvables (About,Grèce, 1854, p. 301).[La discipline du stalag] faisait généralement si peur qu'un travailleur récalcitrant de kommando, menacé d'être renvoyé à Wiebelsheim, se le tenait pour dit et filait doux (Ambrière,Gdes vac., 1946, p. 67).Empl. subst. Convaincre, réduire les récalcitrants. Seule, l'armée pourrait me fournir les moyens d'encadrer le pays en contraignant les récalcitrants (De Gaulle,Mém. guerre, 1959, p. 238).
2. [En parlant d'une chose] Qui présente une résistance, dont on ne peut venir à bout, qu'on ne peut arranger à sa guise. Nul comme lui n'avait connu l'odieux colletage avec la phrase récalcitrante, le mot qui se défend et s'insurge, l'expression juste qui ne vient pas (Courteline,Train 8 h 47, 1888, 1repart., III, p. 32).
Prononc. et Orth.: [ʀekalsitʀ ɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1551 adj. (Gruget, trad. Sperone Speroni, 19b ds Hug.); 1721 subst. « membre d'une secte protestante » (Trév.); 1834 « personne récalcitrante » (Balzac, E. Grandet, p. 179); 2. 1831 d'un cheval (Musset ds Le Temps, p. 85); 3. 1831 de choses (Balzac, Peau chagr., p. 68). Part. prés. de récalcitrer*.
DÉR.
Récalcitrance, subst. fém.,rare. Résistance. Le sourire, impossible [chez les femmes belges] à cause de la récalcitrance des muscles (Baudel.,Pauvre Belg., 1867, p. 711).[Il] fourrerait le clochard au bloc, froidement, avec l' piquette d'usage, [naturlich,] s'il y a récalcitrance (M. Stéphane,Ceux du trimard, 1928, p. 135). [ʀekalsitʀ ɑ ̃:s]. 1reattest. 1793 (J.-M. Vermeersch cadet ap. G. Lefebvre, Doc. rel. à l'hist. des subsistances dans le district de Bergues, Lille, t. 1, 1914, p. 459); de récalcitrant, suff. -ance*.
BBG.Quem. DDL t. 16.