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RÉBELLION, subst. fém.
A. −
1. Action de se rebeller, de se révolter contre l'autorité de l'État, contre le pouvoir ou l'ordre établi. Synon. insurrection, sédition, soulèvement.Entrer en rébellion. J'ai cru que je pourrais étouffer cette rébellion sous la semelle de ma chaussure. Car on lit dans les chroniques l'histoire des rébellions qui mettent fin aux dynasties: commencées en un point seul, elles s'étendent et gagnent (Claudel,Repos 7ejour, 1901, III, p. 841).
P. méton. Ensemble des rebelles armés. Négocier avec la rébellion; dompter la rébellion. La rébellion a été vaincue (Ac.1935).
2. DR. PÉNAL. ,,Fait de s'opposer à l'exécution des lois ou autres actes ou ordres de l'autorité publique au moyen de violences et voies de fait exercées contre ceux qui ont officiellement charge de procéder à cette exécution`` (Cap. 1936). Faire rébellion. On l'amena comme par la main à des violences taxées de rébellion et voilà vingt ans qu'il agonise dans un bagne (Bloy,Journal, 1903, p. 168).Je suis condamné à mort pour « rébellion militaire » (Malraux,Espoir, 1937, p. 648).
B. − Action de se révolter contre quelque chose. Synon. désobéissance, insubordination; anton. soumission.Faire acte de rébellion. Silvère (...) éprouva une rage sourde, un besoin de vivre. Ce fut la dernière révolte de son sang, une rébellion d'une seconde (Zola,Fortune Rougon, 1871, p. 313).Docile par condition, par goût, par coutume, je ne suis venu, plus tard, à la rébellion que pour avoir poussé la soumission à l'extrême (Sartre,Mots, 1964, p. 138).
Prononc. et Orth.: [ʀebεljɔ ̃], [-be-]. Martinet-Walter 1973 [-bε-], [-be-] (12/5). Ac. 1694-1798: rebellion; dep. 1798: ré-. Fér. 1768: ré-; Fér. Crit. t. 3 1788: re-. Étymol. et Hist. 1. Ca 1250 [ms. fin xiiies.] Lille « action de se révolter contre une autorité » apierte rebellion (ds Statuts d'hôtels-Dieu, éd. L. Le Grand, Paris, 1901, p. 89); spéc. 1664 dr. pénal faire rébellion (Molière, Tartuffe, V, 4); 2. 1326 « ensemble de rebelles » abattre la rebellïon (Vie de St Grégoire, 1348 ds T.-L.); 3. 1370-72 fig. « refus de se soumettre » (Oresme, Ethiques, I, 21, éd. A. D. Menut, p. 144, note 7: en celui qui est fort, yre, couardie, hardiesce ne font nulle rebellion contre raison). Empr. au lat.rebellio « reprise des hostilités; révolte ». Fréq. abs. littér.: 348. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 493, b) 722; xxes.: a) 466, b) 391. Bbg. Vardar Soc. pol. 1973 [1970], p. 299.