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ROYALISTE, subst. et adj.
I. − Subst. Celui, celle qui est adepte de la royauté. Royaliste constitutionnel, libéral, modéré; royaliste enragé, exagéré, outré, pur; royaliste convaincu; ardent, fervent royaliste; bon, vrai royaliste. Le 13 juillet, Marat fut assassiné par Charlotte Corday, une jeune royaliste de Normandie (Lefebvre, Révol. fr., 1963, p. 365).
Au plur.
Ensemble des adeptes de la royauté; parti politique regroupant ces adeptes. Royalistes et républicains; libéraux et royalistes. Il s'agit, vous le savez, de fonder un nouveau parti national, les royalistes ne peuvent pas reprendre la position dont le 29 juillet les a chassés (Lamart., Corresp., 1831, p. 149).La question de leur libre entrée [des Juifs] en Angleterre se posa bientôt; les marchands et les royalistes y étaient hostiles, mais Cromwell passa outre (Morand, Londres, 1933, p. 267).
Armée, troupe composée de royalistes. Westermann accourut ventre à terre attaquer les royalistes en flanc (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 265).
II. − Adjectif
A. − [En parlant d'une pers. ou d'un ensemble de pers.]
1. Qui est adepte de la royauté; qui appartient à un parti politique regroupant les royalistes. Chef, député royaliste; être fort, très royaliste; être tout royaliste; catholique et royaliste. Ces belles poésies appartenaient à un frère royaliste du révolutionnaire Marie-Joseph Chénier (Balzac, Illus. perdues, 1837, p. 96).Issu d'une vieille famille picarde, royaliste et religieuse (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Champ d'oliv., 1890, p. 76).
2. [En parlant d'un ensemble de pers.] Qui regroupe tout ou partie des adeptes de la royauté; dont les membres émanent d'un parti politique regroupant les royalistes. Club, comité, ministère, salon royaliste. Un des hommes les plus capables du parti royaliste et l'ami du roi (Balzac, Chabert, 1832, p. 87).Un jour, j'étais placé derrière l'opposition royaliste (Chateaubr.Mém., t. 1, 1848, p. 230).
3. Expr. Être plus royaliste que le roi.
a) Avoir des conceptions de la royauté plus absolutistes que le roi lui-même. La majorité dans les débuts du règne est « plus royaliste que le roi ». Elle craint que la modération de Louis XVIII ne se traduise par une faiblesse envers les idées de 1789 (Vedel, Dr. constit., 1949, p. 76).
b) P. ext. S'occuper des intérêts d'une personne plus qu'elle ne le fait elle-même; être intransigeant, trop dogmatique. Il y avait aussi dans la règle suivie par ces prudents directeurs [du séminaire de Saint-Sulpice] un tact pratique très sûr. Ils voyaient le danger d'être plus royalistes que le roi et savaient qu'on passe facilement d'un excès à l'autre (Renan, Souv. enf., 1883, p. 216).
B. − [En parlant d'une chose]
1. Relatif, propre à une personne royaliste, aux royalistes, au royalisme; qui reflète les idées des royalistes. Cause, conspiration, opinion royaliste; journaux royalistes. À Genève, on ne veut pas de l'ouvrage de Lally comme trop royaliste (Staël, Lettres L. de Narbonne, 1793, p. 143).Malgré les sentiments royalistes de Birotteau, l'opinion publique était alors en sa faveur (Balzac, C. Birotteau, 1837, p. 51).
2. Plus rare. Propre au régime de la royauté. Nous en sommes toujours à la conception royaliste et napoléonienne de la route (Pineau, S.N.C.F. et transp., 1950, p. 111).La forme royaliste de la séparation des pouvoirs est la monarchie limitée (...). Sa forme républicaine est le régime présidentiel (Traité sociol., 1968, p. 6).
Prononc. et Orth.: [ʀwajalist]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1589 subst. (Chans., ap. Ler de Lincy, Chants histor., II, 471 ds Gdf. Compl.); 1611 adj. (Cotgr.). Dér. de royal*; suff. -iste*. Fréq. abs. littér.: 883. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2 352, b) 1 682; xxes.: a) 777, b) 378. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 413. - Ranft 1908, p. 124, 149. − Slater (C.). Defeatists and their enemies. Oxford, 1981, pp. 119-123. − Vardar Soc. pol. 1973 [1970], pp. 304-305.