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ROUTIER2, subst. masc.
A. − [Au Moy. Âge] Soldat vagabond qui, en bande, se livrait au pillage. Jacques Callot maudit la guerre, mais il aime le soldat. Routiers maigres, habits râpés, piquiers, bottes tombantes, feutres en bataille et plumets dépenaillés, on dirait qu'il creuse le cuivre à la pointe d'une rapière (Faure, Hist. art, 1921, p. 82).
B. − Fam. Vieux routier. Homme qui, dans un domaine particulier, possède une solide expérience, faisant de lui un homme fin et rusé. Synon. renard.Cette observation est d'un goût très sûr et d'un vieux routier en littérature (Chênedollé, Journal, 1815, p. 81).Les vieux routiers de la démocratie ne parviennent pas à comprendre que l'on se donne tant de mal lorsqu'on n'a pas le dessein caché de diriger la classe ouvrière (Sorel, Réflex. violence, 1908, p. 51).
Rare au fém. Une vieille routière comme moi sait d'où ça tombe, ces accidents purement vocaux (Colette, Seconde, 1929, p. 203).
Prononc. et Orth.: [ʀutje]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1245 « soldat organisé en bandes » (Philippe Mousket, Chron., 17028 ds T.-L.), ne survit que comme terme de civilisation; d'où 2. fin xves. adj. « roublard, qui a de l'expérience » (Farce du Savetier qui ne répond que chansons, Rec. Cohen, n oXXXVII, vv. 41-44 ds Kwart. neofilol. t. 3, p. 39). Dér. de route « bande, troupe » 1155 (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 12462) − 1671, Pomey mais répertorié comme terme anc. par la lexicogr.-, fém. subst. de rou(p)t « rompu » 1176 (Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 854: Ja mes festuz n'an sera roz), anc. part. passé de rompre*, qui continue le lat. ruptus « id. »; suff. -ier*; cf. le lat. rutarius ca 1200 ds Latham.
STAT.Routier1 et 2. Fréq. abs. littér.: 66.