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ROSIÈRE, subst. fém.
Jeune fille à laquelle on décerne solennellement, dans certaines localités, un prix de vertu symbolisé par une couronne de roses, et une récompense. C'était un malheureux qui avait épousé une de ces rosières que les municipalités dotaient dans les grandes occasions (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 909).C'était l'époque où l'on couronnait des rosières aux environs de Paris, et l'idée vint à MmeHusson d'avoir une rosière à Gisors (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Rosier MmeHusson, 1887, p. 686).
P. ext., et qqf. p. iron. Jeune fille vertueuse, candide. Ah! Elle s'était fait ramasser sur le trottoir, en l'enjôlant par ses mines de rosière! Nom d'un chien! Il ne manquait pas d'aplomb! (Zola, Assommoir, 1877, p. 700).Je sais bien que je n'ai plus vingt-cinq ans et je ne pose pas pour la rosière, mais on garde sa petite coquetterie tout de même (Proust, Prisonn., 1922, p. 214).
Empl. adj. Quand j'avais rivé sa dernière rime à quelque tirade de résistance, je m'endormais la conscience toute rosière (Laforgue, Moral. légend., 1887, p. 21).
REM.
Rosier, subst. masc.,p. iron. [Empl. masc. de rosière, créé par Maupassant pour sa nouvelle: Le Rosier de MmeHusson] Jeune homme vertueux et naïf. Qui saura et qui pourrait dire le combat terrible livré dans l'âme du rosier entre le mal et le bien, l'attaque tumultueuse de Satan, ses ruses, les tentations qu'il jeta en ce cœur timide et vierge? (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Rosier MmeHusson, 1887, p. 693).
Prononc. et Orth.: [ʀozjε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1766 « jeune fille vertueuse à laquelle on décerne une récompense, qui autrefois était une couronne de roses » (Année littéraire, t. VI, p. 114 ds St. neophilol. t. 36, p. 327); 1846 « jeune fille vertueuse en général » (Labiche, Frisette, 8, p. 237). Dér. de rose1*; suff. -ière (-ier*). Fréq. abs. littér.: 36.