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RIXDALE, subst. fém.
NUMISM. Ancienne monnaie d'argent de différentes valeurs en usage dans les pays du Nord et en Europe centrale. De vingt mille florins, il ne lui reste rien, pas une rixdale (Scribe, Bertrand, 1833, V, 10, p. 227).Nous jouerons aux dés sur les dalles; Sonnez, rixdales, sonnez, doublons! Sonnez, cymbales (Hugo, Légende, t. 3, 1877, p. 303).
Prononc. et Orth.: [ʀiksdal], [-gzdal]. Ac. 1762: risdale; 1798, 1835: risdale, rix-; 1878: rix-, ris-; 1935: rix-. Ds Gattel 1841, forme plus transparente: riksdhaller. Littré a une forme richdale. Étymol. et Hist. 1619 richetale (Cl. d'Esternod, L'Espadon satyrique, éd. F. Fleuret et L. Perceau, p. 7); 1626 richedale (Variétés hist. et littér., éd. É. Fournier, t. 1, p. 327, 331); 1677 rixdalle (Solleysel, Nouv. méthode pour dresser les chevaux [trad. de l'angl.], Paris, p. 53). Empr. au néerl.rijksdaalder, rijksdaler, comp. de rijk « Empire, royaume » et de daalder « thaler » (Valkh, pp. 219-220; FEW t. 16, pp. 691-692). On relève riches talers en 1607 en Suisse dans le canton de Neuchâtel, richstaller en 1637 dans le canton de Berne (Tapp. t. 2, p. 129), empr. à une forme alémanique de l'all. Reichstaler. Fréq. abs. littér.: 13. Bbg. Boulan 1934, p. 153. − Colomb. 1952/53, pp. 465-466. − Gohin 1903, p. 330.