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RHABILLER, verbe trans.
A. − Empl. trans.
1. TECHNOL., vieilli. Raccommoder, réparer. Rhabiller une épée, des lunettes, une montre. La Mariton apprêtait les repas, gardant la maison et rhabillant les nippes (Sand,Maîtres sonneurs, 1853, p. 7).Acheté sur les quais un très bel exemplaire du Book of Common Prayer relié en maroquin rouge, fatigué, il est vrai, mais mon relieur pourra me le rhabiller (Green,Journal, 1951, p. 72).
2.
a) Habiller de nouveau ou avec de nouveaux habits. Nous fûmes (...) rhabillés de fond en comble, et logés en ville chez le bourgeois (Erckm.-Chatr.,Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 267).Sa bonne la rhabillait dans une cabane de douanier qui servait aux baigneurs (Flaub.,Cœur simple, 1877, p. 21).
b) P. ext. Changer le revêtement de quelque chose. La cornue est inclinée pour vérifier la bonne tenue du garnissage du bec, qu'on rhabille avec de l'argile s'il en est besoin (Barnerias,Aciéries, 1934, p. 193).
ARCHIT., MENUIS. ,,Modifier l'extérieur d'une construction en en conservant la structure primitive`` (Vogüé-Neufville 1971).
c) Au fig., vieilli. Donner une forme nouvelle à quelque chose. La manie de l'originalité, de la nouveauté, peut incliner les plus audacieux [artistes] aux poncivités et aux truismes, en les rhabillant au goût du jour (Mauclair,Maîtres impressionn., 1923, p. 233).
B. − Empl. pronom.
1. S'habiller de nouveau ou avec de nouveaux habits. On changeait de toilette pour la promenade de Bond-Street ou de Hyde-Park; on se rhabillait pour l'opéra; à minuit, on se rhabillait pour une soirée ou pour un raout (Chateaubr.,Mém., t. 3, 1848, p. 104).Au coucher, au lever, il devait se déshabiller, se rhabiller près d'elle, la voyait elle-même ôter et remettre ses vêtements (Zola,Germinal, 1885, p. 1272).
2. Au fig.
a) Pop., fam. Aller se rhabiller. [Empl. à l'impér. pour conspuer un artiste ou un athlète, p. ext., pour éconduire qqn] Synon. aller se faire voir* (ailleurs) (fam.), aller se faire foutre (trivial, v. foutre1).
[P. dér. d'une loc.] V. emmener ex. 4.
P. ext., pop. Chercher d'autres solutions après un échec. On croirait que ta paye te suffit. Si à la dernière grève, les gars avaient tous été comme toi, on n'aurait pas touché lerche d'augmentation. On aurait pu aller se rhabiller (Le Breton,Razzia, 1954, p. 14).
b) Arg., vieilli. Se faire rhabiller par qqn. Se faire escroquer, voler. (Ds Sandry, Carrère, Dict. arg. mod., 1953, p. 165).
Prononc. et Orth.: [ʀabije], (il) rhabille [-bij]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1380 rabiller « remettre en état » (B 1041, f o58 A. Meuse ds Gdf. Compl.); spéc. 1575 r'habiller « remettre un os démis, un membre fracturé » (Paré, Œuvres, éd. J.-F. Malgaigne, livre XIII, chap. 4, t. 3, p. 300); 2. 1675 rhabiller « habiller de nouveau » (Mme de Sévigné, Corresp., 9 août, éd. R. Duchêne, t. 2, p. 45). Dér. de habiller*; préf. r-*. Fréq. abs. littér.: 199.