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RESSERREMENT, subst. masc.
Fait de se resserrer ou d'être resserré; état de ce qui se resserre ou est resserré.
A. − [Corresp. à resserrer II A] C'est curieux, chez ce jeune méchant, le resserrement des deux lèvres, ressemblant à la contraction de la mâchoire d'un féroce prêt à sauter sur sa proie (Goncourt,Journal, 1894, p. 568).
Vieilli. [À propos d'un organe, d'un tissu] Synon. contraction, constriction; anton. dilatation, relâchement.Elle éprouvait un resserrement douloureux du gosier, qui lui faisait, une minute, l'effet de se durcir dans son cou (E. de Goncourt,Élisa, 1877, p. 145).
B. − [Corresp. à resserrer II B] Fait de rendre moins ample. Synon. compression; anton. relâchement.Je n'ai jamais considéré qu'avec tristesse et déplaisir les modes du XVIIIesiècle, surtout l'excessif resserrement de la taille (Michelet,Journal, 1849, p. 28).
Au fig. Fait de rendre plus étroit, de renforcer. Anton. relâchement.Resserrement d'une amitié. Augustin sentit une sorte de confiance, de resserrement des liens qui momentanément les unissaient (Malègue,Augustin, t. 2, 1933, p. 131).
En partic. Fait de diminuer les dépenses, la circulation de l'argent. Le resserrement des dépenses. « (...) Dans mainte occasion où j'étais sans ressource, Fort libéralement il me prêta sa bourse. » Qu'ajouter à cela? rien; c'est un argument Sans réplique en nos jours de grand resserrement (Barbier,Satires, 1865, p. 20).
C. − [Corresp. à resserrer II D] Synon. rapprochement.Une soixantaine de vieilles femmes qui se tenaient l'une contre l'autre dans le rapprochement, le resserrement peureux de toutes petites écolières en classe (E. de Goncourt,Élisa, 1877, p. 252).Il imaginait (...) un resserrement de la foule sur la voiture, un grondement, des cris, l'auto poussée de côté vers le fleuve (Romains,Hommes bonne vol., 1932, p. 170).
D. − [Corresp. à resserrer E] Synon. rétrécissement.Les simples épéires (araignées de nos jardins) savent fort bien (...) en construire une [toile] à réseaux irréguliers, décroissant proportionnellement selon le resserrement de l'espace (Michelet,Insecte, 1857, p. 218).À force de monter on arrive finalement à un endroit qui est un col, lequel est formé par le resserrement des chaînes juste au-dessus des pâturages (Ramuz,Derborence, 1934, p. 28).Au fig. Les deux théories aboutissent à un très grand resserrement sinon à une abolition complète de la liberté humaine (Tocqueville,Corresp.[avec Gobineau], 1853, p. 202).
Prononc. et Orth.: [ʀ əsε ʀmɑ ̃]. Barbeau-Rodhe 1930: le resserrement [lə ʀsε ʀ-]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. 1550 reserrement de bouche (Meigret, Tretté grammere francoeze, p. 7); 2. 1587 « restriction » (P. Crespet, Le jardin de plaisir, II, p. 101 (éd. 1602) ds R. Philol. fr. t. 45, p. 148); 3. 1669 reserrement des veines (La Framboisière, Loix, p. 307, § 5); 4. 1671 « état de l'âme ou du cœur entravé dans son épanouissement » (Bouhours, Entretiens d'Ariste et d'Eugène, p. 139 ds Brunot t. 4, 1, p. 501); 5. 1798 resserrement de l'argent (Ac.); 6. 1859 « action de rendre un lien plus étroit » (Mérimée, Lettres Panizzi, t. 1, p. 60). Dér. de resserrer*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér.: 107.